La Table ronde organisée ce jeudi 23 décembre 2021, par le mouvement de la société civile « RIEN SANS LES FEMMES » à Kinshasa, vise ‘’les engagements sérieux des députés provinciaux pour l’élaboration d’un édit provincial contre les normes culturelles rétrogrades’’, qui freinent l’élan des femmes et jeunes d’accéder dans la sphère des prises des décisions en RDC.
Dans son mot de circonstance, le représentant de CEJP, Centre Épiscopal Justice et Paix, Cyrille EBOTOKO a remercié le partenaire, Ambassade de la Suède, qui a rendu possible cette table ronde, avant d’inviter les élus provinciaux à réfléchir sur les habitudes qui sont un pesanteur pour les femmes,afin d’adopter les bonnes habitudes qui doivent propulser les femmes et les jeunes, d’ici 2023, dans les instances décisionnelles.
Quant à la sœur Marie Claire, représentante CAFOD, Caritas Britannique, elle a salué la volonté du Chef de l’Etat de faire avancer l’agenda de la femme en RDC, avant de circonscrire les huit provinces concernées par ce Projet « TUFAULU PAMOJA » (Réussir ensemble).
C’est Fifi KANDOLO,membre de RIEN SANS LES FEMMES, qui a développé l’étude sur les facteurs qui astreignent la participation des femmes dans les instances de prise de décisions.
« Malgré que la RDC ait ratifié plusieurs Instruments juridiques,au niveau national et international, le problème est au niveau de l’application de ces textes » a relevé Fifi KANDOLO. Elle a illustré avec des chiffres pour montrer la faible participation des femmes : sur 689 postes au niveau national, les hommes occupent 84%, les femmes 12% et les jeunes 4%.
Parmi les facteurs qui sont pesanteurs,l’oratrice a cité, les facteurs culturels, les préjugés,la surcharge ménagère,la vulnérabilité des femmes, la mauvaise interprétation de certains textes de la Bible.
Après débat et échanges, entre les élus provinciaux et la société civile, les députés ont pris des engagements sérieux pour sensibiliser les femmes à ne pas se sous-estimer, et ils ont promis de se battre pour avoir un ‘’edit provincial’’ contre toutes ces normes culturelles retrogrades.
Jean Pierre Katenda