Monseigneur Donatien NSHOLE, Secrétaire général de la CENCO a ouvert, le lundi 25 novembre 2024 à Kinshasa, les travaux de trois journées de réflexion sur le renforcement de la Gouvernance socio-économique en RDC.
Cette activité qui ira jusqu’au 27 Novembre, se tient au Centre Interdiocésain à Kinshasa.
Dans son mot d’ouverture, Monseigneur Donatien NSHOLE a rappelé le rôle que jouent les évêques catholiques de la République Démocratique du Congo qui exercent leurs missions pastorales à travers le bien-être spirituel et matériel des Congolais.
Il a aussi épinglé les défis de la RDC dans les secteurs de la santé, l’alimentation, les infrastructures, l’eau et l’électricité. « Jusqu’aujourd’hui malheureusement, la situation sociale des congolais demeure préoccupante et le pays ne garde que son statut de potentiellement riche mais pauvre », a-t-il notamment dit.
Mgr Donatien NSHOLE a aussi invité les participants à plus d’assiduité durant les travaux afin que leurs recommandations soient portées au niveau du gouvernement central pour l’amélioration des conditions sociales du peuple.
Pour cette première journée, les femmes et hommes venues des différentes structures de la société civile ont eu droit à deux exposés sur le contexte et les enjeux de la bonne gouvernance socio-économique de la RDC.
Pour sa part, le professeur Grégoire BAKANDEJA WA MPUNGU, a exposé sur “le Financement du développement socio-économique en RDC” dans le cadre de la bonne Gouvernance. En sa qualité d’enseignant, il a apporté la lumière sur la notion de la “Bonne Gouvernance” avant de donner des orientations à l’État sur la gestion des ressources :
« La notion de la bonne gouvernance est présente mais, il manque la victoire de la technique sur la politique. Pour que cela puisse fonctionner normalement, il y a des conditions à remplir : l’abondance matériel et puis le ralliement vers un objectif de l’amélioration des conditions de vie. Quant au financement du Développement, l’État doit percevoir les impôts pour financer son action et organiser ses dépenses qui conduisent au développement, c’est-à-dire les dépenses d’investissement. Est-ce que l’État peut se donner les moyens ? Oui, à condition qu’il respecte certaines règles de la gestion », a-t-il dit.
Puisque le développement ne rime pas avec la corruption, Bob NGUTU, coordonnateur national du bureau de formation et de recherches pour un développement intégral, a exposé sur le thème “corruption et détournement des fonds dans le processus de passation de marchés publics”, qu’il a répartis en 5 points à savoir: marché publics et son processus de passation ; la corruption dans le secteur de marché publics ; le coût de la corruption dans les marchés publics ; les risques de la corruption et les réponses éventuelles, avant de chuter sur les expériences du BUFORDI.
Après son intervention à distance, Bob NGUTU a recommandé à la société civile présente à ces assises, de poursuivre et cristalliser le contrôle citoyen des marchés publics pour une amélioration de la gouvernance puis de mutualiser les efforts pour pousser les acteurs du système des marchés publics à plus de transparence et d’intégrité.
Par ailleurs, quelques questions d’intérêt général ont été soulevées dans la partie interactive, notamment la question de Jeanne Marie ABANDA, secrétaire exécutif de la CENCO, qui a demandé « pourquoi la RDC ne se développe pas? ». Une question à laquelle a répondu le professeur Grégoire BAKANDEJA qui dans les éléments de réponse évoque le problème de la gestion car, d’après lui, l’État malmène la gestion des entreprises publiques en privatisant le secteur.
Notons qu’après ces échanges, une série de photos de famille entre participants et intervenants a sanctionné cette première journée de réflexion organisée par la CENCO à travers son organe technique Justice et Paix Congo (JPC).
Christian MUKAYA