Réduction du taux de VBG en RDC : « Il faut une vulgarisation de ces crimes pour arriver à les diminuer », estime Caroline Norah Pindi

Caroline Pindi

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Comment faire fléchir la courbe du taux des violences basées sur le genre (VBG) en République Démocratique du Congo ? Nous avons posé cette question à l’architecte et  activiste des droits des femmes Caroline Norah Pindi.

Pour elle le taux de Violences Basées sur le Genre en RDC augmente parce qu’elle est la capitale mondiale du viol à cause de la guerre dans l’Est mais aussi parce qu’il y a un taux élevé de criminalité avec notamment le “phénomène kuluna” à Kinshasa :

‹‹ Ce sont ces choses là qui alimentent les VBG mais aussi la problématique de la masculinité positive qui n’est pas assez propagée, on en parle pas assez dans les écoles,  les milieux des jeunes, au marché, dans les hôpitaux. Il faut qu’on arrive à vulgariser cela pour diminuer sensiblement le taux de viol en RDC ››, a dit Caroline Norah Pindi.

Aujourd’hui tout le monde entend parler de la lutte contre les VBG, que peuvent faire les femmes pour y mettre fin? A cette question Caroline Norah Pindi estime que les femmes doivent prendre conscience que la solution ne vient pas seulement des autorités ou de l’extérieur mais d’elles-mêmes. Elles doivent arriver à remonter leur estime de soi de manière à ce qu’elle puisse dire stop lorsque la personne outrepasse ses limites :

‹‹ C’est bien de faire des actions de rue, le référendum mais il faut un encadrement de l’État c’est-à-dire la société civile doit bénéficier d’un encadrement spécifique de l’Etat. Nous devons impliquer les hommes à cette lutte, les appeler à nous accompagner, essayer d’orienter nos actions dans le sens de les intégrer dans cette lutte. Exemple d’un projet qu’on pourrait faire, celui de résoudre le problème de viol domestique ou conjugal en amont plus tôt qu’en aval c’est-à-dire la prise en charge des hommes violents. Il y a moyen de prendre en charge les hommes par les suivis psychologiques plus tôt que d’essayer de résoudre le problème en aval lorsque l’acte a déjà été posé. On peut trouver les solutions en amont et pour cela on a besoin des hommes, d’inculquer en eux la masculinité positive de manière à ce qu’ils puissent s’investir à notre lutte ››, a argumenté Caroline Norah Pindi.

Cette dernière appelle les autorités congolaises à encadrer et subventionner les structures sérieuses de défense des droits des femmes. Elle appelle également les femmes congolaises à la sororité (cohésion féminine, ndlr) pour mettre fin aux VBG.

Retenons que une société équilibrée doit avoir des hommes et des femmes qui travaillent pour le bien être de la population.

Pretty Nzazi

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