Promouvoir l’industrie du coton, du cacao et du café est l’un des défis que s’est assigné le Parc Agro-Industriel de Dingila, qui œuvre dans le domaine agricole, avec une spécialité dans la culture du coton dans toute sa filière, mais aussi dans celle du café et du cacao à Buta, dans la province du Bas-Uele.
Cela fait 4 ans que la société PAID, ex-Codenord rachetée par le Groupe Suisse Felber&Associés en 2015, dirigée par Romain FELBER et son épouse Odiane LOKAKO, a eu le courage de relancer la production de coton en République Démocratique du Congo.
Lors de son passage dans l’émission Parlons en” sur la radio Top Congo, Odiane LOKAKO, propriétaire, Directrice générale adjointe de la société PAID, a présenté le travail qu’ils réalisent dans le secteur du coton en République Démocratique du Congo. Elle a évoqué ce qui a été fait sur le terrain directement avec les petits producteurs locaux à Buta. Elle a révélé que la société PAID produit la meilleure qualité de coton. “L’agriculture est très importante. Le Parc Agro-Industriel de Dingila produit et transforme du coton d’une capacité de 1000 tonnes, et nous tenons à atteindre plus de 2000 tonnes d’ici quelques années. À côté du coton, nous sommes aussi engagés dans l’agriculture pérenne, précisément le café et le cacao, que nous revendons directement aux leaders mondiales de chaque filière.”
Elle a ajouté que le Parc Agro-Industriel de Dingila représente le renouveau d’une entreprise agricole historique qui produisait et commercialisait chaque année plus de 100 000 tonnes de coton et de café, tout en intégrant les agriculteurs locaux dans les régions du nord de la République Démocratique du Congo. Malgré les exploits enregistrés jusqu’ici, Odiane LOKAKO a évoqué les difficultés rencontrées sur place à Buta, qui ne favorisent pas l’évacuation de leurs productions.
“Nous avons tout mis en œuvre dans le territoire de Buta, dans la province du Bas-Uele, pour faire avancer notre industrie agricole en produisant du coton, du café et du cacao afin de booster le secteur agricole. Malheureusement, nous sommes confrontés à plusieurs difficultés, notamment l’état de délabrement des routes et des chemins de fer qui freine l’écoulement des marchandises et le développement du Parc Agro-Industriel de Dingila, surtout l’excès des taxes à chaque étape”, a-t-elle précisé.
Odiane LOKAKO a saisi cette occasion pour faire son plaidoyer. Elle sollicite l’accompagnement du gouvernement congolais pour dynamiser un secteur agricole négligé en RDC. “Nous avons trop longtemps négligé le secteur agricole. Avec la volonté du Chef de l’État qui souhaite la revanche du sol sur le sous-sol, je pense qu’il est temps que le gouvernement puisse nous appuyer, nous, la société PAID, pour booster la production de coton en République Démocratique du Congo. Si le gouvernement s’attelle à réhabiliter les routes de la province menant vers le Parc Agro-Industriel de Dingila, puisque Buta est enclavé, à réduire les taxes et à appuyer la société PAID avec au moins 2 millions de dollars américains, nous pourrions agrandir notre production de coton”, a déclaré Odiane LOKAKO, la DGA de la société PAID.
Le travail que réalise le couple FELBER dans le Bas-Uele a été salué par les auditeurs de la radio Top Congo qui se sont montrés intéressés. Si certains ont cherché à savoir pourquoi ils avaient choisi uniquement la province du Bas-Uele et pas d’autres, d’autres personnes se sont dites fières du travail effectué par Odiane LOKAKO et son mari. Certains ont même manifesté leur désir de collaborer avec eux. D’autres ont également invité la société PAID à sillonner d’autres provinces pour agrandir la production agricole.
Le Parc Agro-Industriel de Dingila dispose d’une expertise dans le secteur. Celle-ci va du financement de la filière à la fourniture des semences et des intrants aux petits producteurs, en passant par l’encadrement technique, la garantie d’achat, l’usinage et le conditionnement. A ce jour, PAID SA encadre plus de 2000 petits producteurs, ce qui en fait l’acteur majeur du développement économique du Bas-Uélé. Dans les 5 prochaines années, PAID compte financer la culture près de 3500 ha de cacao et 1000 ha de café.
Grâce NGOMA