La vie est difficile actuellement aux sites des déplacés de la chefferie des Bahema Boga, une région rurale située au sud-est de la ville de Bunia en territoire d’Irumu dans la province de l’Ituri. Ces sites sont peuplés de plusieurs femmes qui traversent actuellement une période difficile à cause de la carence des produits alimentaires et du manque de prise en charge sanitaire.
C’est le coordonnateur de la société civile de la chefferie des Bahema Boga qui l’a fait savoir le lundi 6 janvier 2025, dans un entretien téléphonique accordé au média féminin POURELLE.INFO. David BALIKYA, signale que plusieurs femmes déplacées de cette juridiction coutumière, mènent une vie déplorable car elles n’ont ni de quoi se nourrir, ni quoi que ce soit pour leur prise en charge sanitaire.
Selon ce coordonateur, le manque des ces éléments dans ces sites pour ces femmes déplacées est à l’origine des nombreuses maladies notamment la malnutrition aiguë, l’anémie, la diarrhée et tant d’autres qui dérangent ces dernières. Il ajoute que ces femmes sont certaines enceintes et d’autres ont des nourrissons mais, n’ont pas actuellement une structure sanitaire pour les soins médicaux.
Face à cette situation cet acteur de la société civile monte au créneau et demande au gouvernement et aux humanitaires de songer à répondre aux cris d’alarme de ces femmes en implantant une structure sanitaire pour ces dernières qui sont logées actuellement dans des sites de déplacés dans la chefferie des Bahema Boga.
‹‹ Toutes les organisations humanitaires qui œuvraient dans la zone ont déjà quitté, alors les femmes déplacés sont abandonnées à leur triste sort pour se soigner, c’est difficile car des structures sanitaires appuyées financièrement par ces ONG malgré que la distance était abordable, mais actuellement toutes ces structures sanitaires ne sont plus appuyées, elles sont payables, une chose très compliquée pour ces femmes. Imaginer où est-ce qu’elles auront de l’argent pour se faire soigner dans ces hôpitaux ››, a laissé entendre David BALIKYA.
Au-delà des ces quelques sites de Boga, dans les villages environnants où il y a eu le retour effectif des populations la même situation est constatée, par exemple au village mungwanga. Là-bas les femmes retournées plaident en urgence pour l’implantation d’un centre de santé qui peut prendre soin d’elles.
Il convient de signaler que les attaques meurtrières répétées des groupes armés locaux et étrangers sont à la base du déplacement des habitants de cette entité coutumière se trouvant dans le territoire d’irumu en province de l’ituri dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo.
Olivier bin OKANDE/Ituri