À deux jours de l’ouverture de la convention démocrate, Kamala HARRIS lève le voile sur son projet politique. Et elle commence par le pouvoir d’achat, la préoccupation numéro un des électeurs américains.
La candidate démocrate à l’élection présidentielle de novembre 2024 a présenté ses premières mesures le vendredi 16 août 2024 à Raleigh, en Caroline du Nord.
Elle s’est donnée cent jours pour les mettre en œuvre si elle entre à la Maison-Blanche.
Même si l’inflation a ralenti aux Etats-Unis, les prix demeurent élevés, et cela plombe le bilan présidentiel de Joe Biden.
L’enjeu pour Kamala HARRIS est de se démarquer de lui, en commençant par reconnaître le problème plutôt que de le minimiser.
« Il est temps à présent de tracer un nouveau chemin vers l’avant », a-t-elle déclaré, « où le travail de tous est récompensé » et où chacun a la possibilité non seulement de s’en sortir, mais aussi de progresser.
Donald TRUMP qui l’a précédée en Caroline du Nord, est venu « sans plan sérieux de réduction des coûts », a-t-elle moqué, insistant sur le contraste entre un ex-président au service des milliardaires et des grandes entreprises, et son propre engagement pour les travailleurs et la classe moyenne ».
La plupart des mesures présentées par Kamala HARRIS nécessiteront la coopération du Congrès, ce qui pourrait s’avérer compliqué en cas de victoire républicaine à la Chambre des représentants ou au Sénat. Leur financement reste par ailleurs à détailler.
Sur ce point, alors que les économistes s’inquiètent du dérapage du déficit budgétaire américain, le programme démocrate précise simplement compter demander aux Américains les plus riches et aux grandes entreprises de payer leur juste part.
Par ailleurs, la candidate veut amplifier la grande réforme de santé votée en 2022. Le prix de l’insuline serait plafonné à 35 dollars pour tout le monde, alors qu’aujourd’hui seuls les seniors sont concernés. Le calendrier Medicare de baisse de prix des médicaments coûteux serait accéléré. Les tarifs qui ont été annoncés par l’administration Biden cette semaine ne s’appliqueront qu’en 2026 et ne profiteront donc pas à la vice-présidente en novembre.
Kamala HARRIS promet aussi de s’en prendre au manque de transparence et de concurrence des laboratoires pharmaceutiques, ainsi qu’aux pratiques abusives des intermédiaires pharmaceutiques qui étouffent les petites pharmacies.
Grâce NGOMA