Dans le cadre de son projet d’appui à la lutte contre la corruption en RDC, l’association congolaise pour l’accès à la justice, ACAJ en sigle, a organisé en collaboration avec le PNUD, un atelier sur les conséquences de la corruption.
Ce dernier a eu lieu durant 2 jours à Kinshasa, soit du 5 au 6 septembre 2024 , via des ‹‹ Travaux d’échange et de réflexion sur la promotion des labels d’intégrité dans le secteur public et privé en République Démocratique du Congo ››.
Au cours de cette activité ayant eu lieu dans la commune de la Gombe , plusieurs Congolaises et Congolais membres de différentes structures privées et publiques ont été outillés sur les conséquences négatives de la corruption en République Démocratique du Congo.
Modérée par la juriste Joséphine MBELA, vice présidente de ACAJ, cet atelier avait notamment comme objectifs de créer une ‹‹armée de citoyens congolais anti-corruption » en promouvant des ‹‹ labels d’intégrité ›› au sein des entreprises publiques et privées se trouvant sur le territoire congolais.
Plusieurs personnalités évoluant dans le domaine de lutte contre la corruption et des entreprises en RDC ont exposé face à l’assistance. Il s’agit notamment au premier jour de l’économiste Al KITENGE, du numéro 1 de l’agence de lutte contre la corruption au sein de la présidence de la République, Jacques KANGUDIA, du député national Passy ZAPAMBA et autres professeurs tels que LUZOLO Bambi LESSA qui se sont exprimés via deux panels.
Toutes ces personnalités ont démontré que la corruption empêche notamment le développement de la RDC, ce dans tous les secteurs de la vie nationale car elle touche à l’intégrité des individus d’où il faut maintenir et élever l’intégrité dans le milieu de travail, cela peut renforcer la confiance et la crédibilité.
L’intégrité dans la gouvernance a été également évoquée, et là le comportement des dirigeants politico-administratifs a été décrypté.
Au deuxième jour de cet atelier, il a été question des initiatives actuelles de lutte contre la corruption en RDC, des meilleures pratiques internationales de lutte contre la corruption ( digitalisation des paiements notamment) et du rôle de la technologie et de l’innovation dans la promotion de l’intégrité dans le secteur public.
Les participants ont eu droit à une heure de travaux en groupe, durant laquelle, divisée en 3 l’assistance a été invitée à faire des propositions sur la mise en place du label d’intégrité, du fonctionnement de l’observatoire citoyen, et du réseautage avec d’autres provinces.
Face à la presse Joséphine MBELA, a fait savoir au sortir de ces assises, qu’une task force a été créée pour travailler sur le label d’intégrité en profondeur :
‹‹ La session d’aujourd’hui était essentiellement prévue pour la mise en place des observatoires du secteur privé et public ainsi que le réseautage avec les autres provinces pour y mettre également un label d’intégrité pour surveiller et évaluer les meilleurs gestionnaires. Aujourd’hui si la population congolaise souffre c’est parce que la corruption est passée à un niveau endémique et il faut la combattre ››, a dit Joséphine MBELA.
Vanessa MALONGONAY ALENDE, membre de la CNDH, participante à cet atelier a salué cette initiative de ACAJ et leur a demandé de continuer avec cette initiative qui est ‹‹ une prise de conscience pour les participants qui doivent aller propager le message aux autres en leur disant et en leur démontrant comment la corruption fait régresser la RDC ››.
Dave NGONDE