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La cérémonie des hommages aux victimes du bombardement du 3 mai 2024 au camp des déplacés de MUGUNGA à Goma a eu lieu le mercredi 15 Mai 2024 au stade de l’Unité dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
35 corps ont été exposés à ce lieu devant quelques autorités du gouvernement central et celles de la province du Nord-Kivu.
La délégation du gouvernement central était composée du ministre de la communication et porte parole du Gouvernement Patrick MUYAYA, du ministre des affaires sociales et actions humanitaires Modeste MUTINGA ainsi que celui des droits humains Fabrice PUELA qui a représenté le président de la République Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO à ces funérailles qui se sont déroulés aussi en présence des familles des victimes ainsi que de la population de Goma.
Dans son discours devant la foule et les 35 cercueils exposés dans des tentes, Modeste MUTINGA a affirmé que le Rwanda, que le gouvernement congolais accuse de soutenir les rebelles du M23, sera traduit devant la Cour internationale de justice.
‹‹ La barbarie du 3 mai 2024 nous laisse un souvenir insoutenable. C’est révoltant, trop c’est trop, cela doit cesser et va cesser. Le Rwanda, principal auteur des bombardements de Mugunga et Lushagala, finira par répondre de ces actes répréhensibles devant la Cour internationale de justice, pour avoir violé délibérément les dispositions du droit international humanitaire », a dit le ministre congolais.
De son côté, le représentant des familles des victimes de ces bombardements, demande tout simplement au président de la RDC, Félix TSHISEKEDI, de venir séjourner, comme il l’avait promis pendant la campagne électorale de 2018, dans la ville de Goma, jusqu’au retour de la paix dans la région.
‹‹ Depuis que la guerre a commencé à Bunagana, Rutshuru, Kiwanja et jusqu’à Sake, nous nous retrouvons tous déplacés à Goma. Si l’ennemi progresse jusqu’ici, nous n’aurons plus où aller, à part peut-être nous jeter dans le lac ou prendre la direction du Rwanda. C’est pourquoi nous demandons au président TSHISEKEDI de placer momentanément la capitale du pays à Goma, et de retourner à Kinshasa une fois la guerre terminée », a dit le représentant des victimes.
Ces familles endeuillées ont également reçu de la part du Fond National de Réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité ( FONAREV ) de Kits d’assistances. Et après cette cérémonie de derniers hommages, les 35 corps ont été enterrés dans un nouveau cimetière érigé à Kibati, dans le territoire de Nyiragongo, qui constituera désormais un mémorial aux victimes de la guerre du M23, un lieu nommé Cimetière de Génocost.
Christelle LABU
