L’annonce officielle sur la nouvelle tarification des prix de transport en commun à Kinshasa publiée le mardi 7 janvier 2025 par le gouvernorat de Kinshasa, a suscité des réactions auprès de la population de la capitale de la République Démocratique du Congo.
Cette décision qui intervient après une longue période de lamentation ne laisse pas indifférents, les habitants de la ville-capitale.
Les usagères des transports en commun, interrogées par votre média, disent être contentes de cette décision, mais rappellent que cette dernière n’est pas une première.
« Depuis la décision du ministre des transports, le tarif n’est toujours pas respecté, les chauffeurs et receveurs ne font que nous faire souffrir avec leurs différents tarifs », a dit une Kinoise qui a requis l’anonymat.
« Les prix changent par heure, moi au moins je prends victoire comme destination directe pour arriver chez moi. Mais ceux qui font tshangu en souffrent, parce que le matin le coût de la course revient à 2000fc et le soir il augmente à 3000fc voire 5000fc », a déclaré christelle une étudiante à l’ISP-Gombe.
Une vendeuse de jus devant la Haute École de Commerce de Kinshasa ( HECK, ex.ISC) répondant au prénom de Mimi a fait savoir qu’elle souffre beaucoup pour arriver à son lieu de vente, elle qui est résidente de la commune de Ngaba. Pour arriver au Centre-ville , elle a informé qu’elle dépense plus de 6000 Fc. Celle-ci a aussi souligné que les décisions sont toujours prises en RDC, mais jamais respectées par les chauffeurs des taxi bus et taxis. Ainsi elle demande que le ministère des transports trouve des pistes de solutions efficaces pour les aider à mieux gérer leurs petites et moyennes entreprises et bien prendre soin de leurs familles, car les dépenses journalières en transport dépassent même parfois les bénéfices faits pendant la journée.
Les chauffeurs de leur côté ont donné les raisons afin de s’opposer à la diminution du prix de transport faisant savoir que ‹‹ les autorités prennent des décisions en oubliant les réalités ou difficultés auxquelles les conducteurs font face chaque jour, notamment, le mauvais état des routes, les embouteillages etc. »
Ils ont par ailleurs appelé les autorités à trouver des moyens fiables, surtout durables sur les infrastructures du pays pour que tout redevienne à la normale.
Les autorités provinciales sont donc appelées à suivre de près ce dossier. « Mettre en place des mesures et moyens nécessaires afin d’assurer la mise en pratique de cette décision » demande la population congolaise.
Dorcas SAFI