La Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, Judith SUMINWA TULUKA, s’est adressée le lundi 24 février 2025 au Segment de haut niveau de la 58e session du Conseil des droits de l’homme (CDH) des Nations Unies, qui s’est ouverte le même jour à Genève, en Suisse, où elle représente le Président de la République, Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO.
Prenant la parole pendant le Segment de haut niveau de cette session du CDH, Judith SUMINWA a tout d’abord exprimé la gratitude de la RDC pour la diligence avec laquelle la requête de son gouvernement a été traitée en février dernier.

La Première Ministre a également salué la dernière résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui, pour la première fois, a unanimement condamné le Rwanda et exigé que ses forces de défense mettent fin à leur soutien au M23 et se retirent sans condition de la République Démocratique du Congo. Cette résolution ordonne également au M23 de cesser immédiatement toutes les hostilités, de se retirer de toutes les zones sous son contrôle, y compris Goma et Bukavu, et de démanteler les administrations parallèles illégitimes qu’il a mises en place sur le territoire congolais.

Cependant, cela n’est pas suffisant pour Judith SUMINWA. Devant le Conseil, la Cheffe du gouvernement congolais a exigé des sanctions contre le Rwanda. « Au regard des massacres et des exécutions sommaires qu’il continue de perpétrer sur notre sol, nous en appelons à des sanctions dissuasives pour permettre de restaurer l’ordre et la sécurité, et protéger ainsi des millions de Congolais vivant à Goma, Bukavu et dans d’autres parties du pays sous occupation », a souligné la Première Ministre.

Il convient également de noter que la Cheffe du gouvernement a appelé au renforcement du soutien humanitaire pour permettre une prise en charge adéquate des milliers de blessés et des déplacés. Elle a peint un tableau des plus alarmants sur le terrain, avec des femmes violées, des enfants enrôlés de force, ainsi que des déplacés et des orphelins.
Germaine BAKAMBANA