Négociations RDC et Rebelles à Nairobi : Léonnie Kandolo veut une armée forte et Debora Ngalula salue l’initiative

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Les négociations qui se tiennent à Nairobi au Kenya entre le Gouvernement de la RDC et les groupes armés qui sèment la désolation et la mort à l’Est du pays de Félix Tshisekedi interpellent et suscitent mille et une questions des acteurs politiques, des membres de la Société Civile et de la population.

L’activiste pro-démocratie et experte en Genre Léonnie Kandolo, dans une interview exclusive accordée à notre média, s’est posée mille et une questions sur ces négociations : « À qui profite cette guerre qui a trop duré ? Qui finance ces groupes rebelles ? Les négociations en cours à Nairobi nous amènent jusqu’où ? Plusieurs précédentes négociations avec d’autres groupes armés nous ont apporté quels résultats ? Qu’est ce qui prouve que cette fois ci, ces rebelles montreront leur bonne foi ? Pourquoi ces rebelles qui ont des origines bien connues viennent se battre ici chez nous en RDC ? Les minerais qu’ils emportent comme butins où les amènent-ils ? »

Pour Leonnie Kandolo, la solution à cette guerre est « d’équiper notre armée, mieux la former, retirer de l’armée des personnes qui ne devaient pas y être, la motiver, mieux payer ses éléments,  afin de permettre à l’armée de mieux se défendre contre l’ennemi ».

Les négociations en elles mêmes, ne sont pas mauvaises, c’est bien, a-t-elle poursuivi. A Léonnie Kandolo d’ajouter, « on doit savoir ce qu’on veut obtenir de ces négociations, car il y a eu des négociations avec certains groupes armés, qui n’ont visiblement rien apporté ».

Et même l’Etat de Siège ne pourra être efficace et donner de bons résultats que « si notre armée est bien organisée, bien équipée, bien motivée, et a la mobilité ( véhicules et motos) pour être partout, chasser l’ennemi qui s’est déjà infiltré dans la population », a martelé l’experte en genre Léonnie Kandolo.

Autre son de cloche sur ce dossier, c’est celui de Débora Ngalula coordinatrice interfederale de l’Union des femmes du BUREC, parti politique cher au ministre Julien Paluku Kahongya. Cette dernière salue cette initiative de négociation,  car pour elle il faut également faire usage de diplomatie pour faire taire les armes dans l’Est de la RDC :

‹‹ C’est une bonne chose cette initiative prise par le Chef de l’État pour instaurer la paix dans l’est de la RDC. Si on ne dialogue pas avec ces rebelles nous ferons face toujours aux viols et aux bains de sang ››, a dit Debora Ngalula.

À ceux qui affirment que ces négociations sont une preuve d’un échec patant de l’etat de siège, Debora Ngalula affirme qu’on ne peut parler ni d’échec ni de réussite à ce stade. Pour elle, ces négociations constituent simplement une carte sur table que le Chef de l’État utilise pour instaurer une paix durable dans l’est de la RDC.

Aux opposants qui demandent également un dialogue avec Félix Tshisekedi, Déborah Ngalula leur demande d’être patients et de soutenir d’abord les négociations de Nairobi car la paix dans l’est du pays est une question d’urgence.

Sachez cependant que Léonnie Kandolo regrette que ces assises de Nairobi se tiennent sans aucune femme.

« La RDC, premier pays africain qui a intégré la notion de parité dans la Constitution, on  parle d’un  sujet aussi grave que la guerre à l’Est, on n’associe pas les femmes ! Et pourtant des milliers des femmes sont violées, tuées, des femmes devenues des veuves, des enfants devenus des orphelins….Quand on a deux visions d’un problème, on trouve facilement  et rapidement les solutions. Il faudra la vision de l’homme et celle de la femme. C’est ça même le sens de la masculinité positive. Les femmes souffrent autant que les hommes ; elles ont perdu leur vie ; elles ont souffert pendant des décennies. Mais pourquoi, les mettre des côtés », conclut Kandolo.

Jean Pierre Katenda

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