Mariage précoce dans les provinces de la RDC: Bernis MAYAMONA expose les stratégies pour y mettre fin

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En République Démocratique du Congo (RDC), le mariage précoce et forcé des jeunes filles est une pratique répandue. Les estimations varient mais le phénomène pourrait toucher près de 40% des filles de moins de 18 ans. Cela concerne principalement les jeunes filles dans les pays en développement.

A ce sujet, Bernis MAYAMONA , Femme battante, Directrice Générale de l’ ONG donnons sens à la vie, a partagé son point de vue et a donné des pistes des solutions.

L’une des principales causes du mariage précoce dans les provinces de la RDC demeure la pauvreté telle que le révèle Bernis MAYAMONA.  Pour elle, Il faut mettre en place des stratégies de lutte contre la pauvreté, car certaines familles pauvres donnent leurs filles en mariage aux gendres riches qui peuvent les aider à subvenir à leurs besoins et sortir de la pauvreté.

Très souvent,  les lourdes conséquences de ces unions retombent sur ces petites innocentes qui connaissent de gros traumatismes.

Forcés ou non, ces mariages sont une double peine pour ces jeunes filles. Autant elles y entrent à l’âge non mature, autant elles sont obligées de porter le fardeau financier du ménage.

Pourtant, il existe une loi de 2006 qui interdit cette pratique en RDC. Elle est punie d’une peine de un à douze ans d’emprisonnement et d’une amende de 100.000 francs congolais.

Pour palier ce problème, la femme battante Bernis MAYAMONA donne quelques pistes de solution:

«Pour parvenir à mettre fin aux mariages précoces, il faut mettre un accent sur la sensibilisation en invitant les parents repentis, les leaders religieux, les chefs coutumiers à s’investir dans cette sensibilisation. Et seule une prise de conscience collective et des efforts consentis pourront donner aux filles la possibilité de sortir de cette impasse» s’est-elle exprimé.

Elle ajoute aussi qu’il existe d’autres moyens pouvant mettre fin à cette pratique :

-L’éducation, un excellent moyen. En allant à l’école, les filles ont moins de chance de se retrouver mariée et mère en étant trop jeunes. L’école va leur favoriser l’indépendance ainsi que leur donner des opportunités économiques ;

– L’ engagement des hommes contre les mariages forcés. Ils doivent s’y impliquer puisque l’égalité est une affaire de tous.

Bernis MAYAMONA a soulevé que le gouvernement a aussi sa part de responsabilité. Elle doit renforcer sa politique de promotion de la fille et intégrer davantage les femmes dans la vie publique et politique pour faire entendre leurs voix.

Précieuse Boyo

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