Depuis le lundi 25 juillet 2022, les journées sont sombres pour les Casques bleus de la Monusco, basés à Goma, dans la Province du Nord-Kivu. Ajouter à celà, les pertes en vies humaines de cinq personnes, toutes Civiles froidement abattues, dans les manifestations de la population ce même lundi exigeant le départ immédiat de la Monusco.
Cette population qui se dit être dépassée par la passivité des éléments de la Monusco, digère mal qu’en 22 ans, les tueries des civiles continuent sous l’œil impuissant des forces onusiennes , censées protéger les paisibles citoyens.
Les dernières déclarations des responsables de la Monusco, se disant n’avoir pas de moyens logistiques conséquents pour faire face aux rebelles et terroristes de M23, appuyés par le Rwanda, ont été de l’huile jeté dans le feu, et le début de questionnement sur l’importance de la présence des Casques Bleus de la Monusco à Goma.

Réagissant à la détermination et aux exigences de gomatraciens, la Coordonnatrice de Kinshasa de l’Union des Femmes du Burec « Bloc Uni pour la Renaissance et l’Emergence du Congo« , Parti cher à Julien Paluku, a demandé aux responsables de la Monusco de « comprendre le langage de la population de Goma, qui paie, au jour le jour, le prix de cette agression de rebelles, soutenus par certains pays voisins ».
Pour Déborah Ngalula, « Le peuple s’est pris en charge. Car ceux qui sont habiletés à mettre fin au mandat de la Monusco, sont inactifs. A quoi bon, avoir sur son sol une force de maintien de la paix, mais impuissante devant les ennemis ? ».
La Coordonnatrice des femmes du Burec, reconnaît que la RDC a tellement enregistrée des morts sur son propre sol causées par les rebelles et les terroristes de M23, sous la passivité de la Monusco, mais elle fustige les actes de violences qui ont accompagné ces manifestations anti-Monusco .

A Déborah Ngalula de conclure : « Quand un visiteur traine dans la maison, sans que son agenda soit clairement défini, il devient un élément indésirable pour les enfants. C’est le cas de la Monusco. Les responsables de cette mission devraient comprendre ce langage de la population».
Jean Pierre Katenda