La Ligue internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, WILPF en sigle, a tenu le vendredi 24 Janvier 2025, une matinée de restitution de l’enquête sur les approches de communication dans la compréhension du concept “Masculinité Militarisée” dans la Salle Suzanne Muk de l’hôtel Sultani. Tout a commencé par l’hymne national, suivi du mot de bienvenue de Lisette MAVUNGU THAMBA présidente nationale de WILPF/RDC.
La présidente regionale de WILPF Annie MATUNDU BAMBE a expliqué la première partie de l’étude tout en relevant l’historique de WILPF mais aussi la question de la guerre et du pouvoir :
« WILPF, une abréviation anglophone, est la toute première organisation des femmes qui a pris la vision Internationale de la Paix et de la Sécurité. WILPF existe depuis Avril 1915, au mois d’Avril 2025 elle aura 110 ans d’existence. Ce concept de Masculinité Militarisée a été effectué dans sa première phase dans 4 pays : le Cameroun, la Colombie, l’Afghanistan et la République Démocratique du Congo, chaque pays a mené des enquêtes pour essayer de voir la nouvelle approche qui est la “MasculinitéMilitarisée”. En République Démocratique du Congo, cela s’est déroulé dans les provinces de Kinshasa, Ituri et Goma en 2021 », a expliqué Annie MATUNDU BAMBE.
Annie MATUNDU a ensuite fait savoir que la recherche indique que les normes de genre socialement construites qui associent la masculinité au pouvoir, à la violence et au contrôle, jouent un rôle important dans la conduite des conflits et de l’insécurité :
« Pour parvenir à une paix féministe, fondée sur les principes d’égalité, de justice et de sécurité démilitarisée, pour s’attaquer aux causes profondes de la violence avec une optique féministe qui prête attention à la dynamique du pouvoir et qui remet en question le patriarcat et les rôles genrés traditionnels, nous devons renforcer les alliances entre les hommes et les femmes et les autres parties prenantes autour d’un programme collectif de changement institutionnel et de transformation personnelle », a-t-elle ajouté.
La deuxième partie de l’étude de ce concept a été faite par Pathy SIWALA, membre de WILPF, qui a relevé les différentes approches de la masculinité militarisée. Elle a aussi suggéré que les démarches soient associées aux actions. Pour lui, les hommes doivent vivre leur vie tout en normalisant les comportements liés à la violence.
Lisette MAVUNGU THAMBA
Lisette MAVUNGU THAMBA présidente de la Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté WILPF/RDC a elle expliqué le pourquoi de cette matinée :
«Masculinité Militarisée c’est un nouveau concept, un nouvel adjectif qui est attaché à la masculinité. C’est la Masculinité qui va avec la force, la violence. C’est comme ça que nous avons voulu contribuer à cette lutte, via notre travail, à côté d’autres masculinités qui existent comme la masculinité toxique, c’est seulement montrer cette masculinité qui est exprimée par une force, par la violence et qui ne devrait pas l’être. Le concept « Masculinité Militarisée” est un concept nouveau qui va prendre du temps pour que les gens puissent s’adapter à lui mais ce n’est pas un concept sur lequel on ne devrait pas parler. Nous voulons seulement avec cette étude contrecarrer non seulement le patriarcat mais tout ce qui est autour de ce que l’on donne comme prérogatives aux hommes. Et c’est pour montrer que les hommes peuvent vivre autrement, pas en exerçant leur masculinité de la mauvaise manière qui soit. A chaque fois que l’on parle de violence contrôle et du pouvoir , cela ne doit pas être un reflet des hommes. Mais un reflet qu’on peut aussi associer à certaines femmes», a-t-elle déclaré.
Soulignons que la Masculinité Militarisée est un concept qui n’a pas encore connu une éclosion dans le domaine d’activisme. Mais elle donne des approches qui essaient de questionner, de comprendre ainsi que de combattre les causes profondes des violences à travers la remise en question des masculinités qui s’associent aux violences, au contrôle et au pouvoir.
Cette matinée a connu la participation de la représentante de la ministre du Genre, Famille et Enfants, ministre de tutelle et plusieurs participants. Tout s’est clôturé autour d’un cocktail.