Stop aux violences faites aux femmes ! L’Alliance Internationale des Femmes Avocates (AIFA) section RDC, a lancé la 2e phase de sa campagne de sensibilisation sur la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG). C’était le mercredi 26 octobre 2022 au Fleuve Congo Hôtel à Kinshasa, sous le thème « Jeunesse responsable, pilier de la société de demain« .
Cette journée riche en réflexion sur les questions liées aux Violences Basées sur le Genre, a vu la participation de la conseillère spéciale du chef de l’Etat en matière de violences sexuelles, Chantal Yelu Mulop, qui dans son discours a rappellé l’engagement du Président de la République à éradiquer toutes formes de Violences Basées sur le Genre en RDC.
Ce programme qui se déroule du 26 octobre au 20 décembre prochain va s’étaler sur 13 provinces du pays notamment Kinshasa, Kongo-Central, Haut-Katanga, Lualaba, Tanganyika, et Bandundu avec une moyenne de 5 écoles par semaine.
Après les différents discours des officiels, s’en est suivi les discussions.
Patrick Mbangama, juge au tribunal de commerce de kinshasa a abordé la question sur les violences basées sur le genre et ce qu’en dit la loi n°06/019 portant modification du décret 240. Il a fait savoir qu’il y a la une volonté commune des États qui ont posé les jalons sur les infractions d’ordre Sexuelle afin qu’elles soient réprimées mais il y a encore un grand travail à faire.
Abordant la question sur les conséquences cliniques de violences sexuelles, le docteur Ally Ndjukedi, médecin neuropsychiatrique a noté des conséquences néfastes de VBG notamment, les problèmes psychologique et physique, la dépression, la détresse pour ne citer que ceux-là.
Belinda Luntadila, avocate à quant elle fait l’état de lieu de la législation des violences sexuelles en RDC, devant l’assistance. Elle a fait savoir que la RDC comme pays a ratifié plusieurs instruments juridiques sur les VBG, cela fait qu’aujourd’hui la commission genre de l’Assemblée Nationale se penche sur le projet de loi portant modification sur les VBG étant donné que cette loi ne prenait pas en compte plusieurs réalités de la société congolaise tout en notant que la lutte contre le VBG est une question qui concerne tout le monde.
Parmi les panelistes, il y a eu également Benadja Ngoyi, Répresentante de la jeunesse, élève en 4e année commerciale au Lycée Dr Shaumba, qui a pour sa part, interppelée les parents à étre à l’écoute des enfants car selon elle, les violences sexuelles et les harcèlements en milieu scolaire sont réels et omniprésents. D’où les parents doivent mettre leurs enfants en confiance pour pouvoir permettre aux enfants de dénoncé les VBG dans les cas echeants.
Signalons que AIFA-RDC, en plus de la sensibilisation, mène des plaidoiries auprès des institutions et des décideurs sur cette question de lutte contre les VBG et compte pour ce faire, sur l’accompagnement technique et financier des personnes de bonne volonté pour réussir ce pari.
‹‹ Notre objectif consiste à sensibiliser mais aussi à mener un plaidoyer auprès de nos institutions, nos sociétés, des décideurs à tous les niveaux possibles pour changer les conditions de travail et la législation, améliorer le système de protection et de prévention contre les Violences Basées sur le Genre, sensibiliser plus de monde. Nous avions commencé avec les élèves l’année dernière, mais nous allons étendre et toucher d’autres cibles dont les étudiants, les jeunes, les femmes dans différents milieux, ruraux, urbains et dans les églises, également les militaires dans les camps, et finalement les personnes vulnérables qui doivent être protégées et tout faire pour que l’écho soit porté le plus haut possible pour la protection contre les Violences Basées sur le Genre ››, a dit Joëlle Kona, présidente de AIFA-RDC.
Présente à cette journée, Cherine Luzaisu, le nouveau batonier du Kongo-Central, a profité de cette occasion pour sensibiliser les femmes à plus de détermination et a appelé ces dernières a comprendre qu’il est temps de lutter contre les VBG et les traditions rétrogrades. Car ayant fait face à cela pendant la campagne électorale de bâtonnier au mois de septembre dernier, elle estime que la question de VBG doit être boutée dehors.
Notons que AIFA est un mouvement féministe dont l’objet est de réunir les avocates pour créer une synergie entre elles, afin de mutualiser leurs compétences pour faire face aux défis de la profession. Elle a pour mission de promouvoir le droit, défendre et soutenir les femmes, les enfants et les personnes vulnérables.
Christian Mukaya
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