Instaurée en novembre 2024, la mesure du “sens unique” à Kinshasa imposait une nouvelle organisation de la circulation, en réservant certaines artères à un seul sens de passage selon des créneaux horaires spécifiques. Cette initiative, mise en place par le gouvernement provincial de Kinshasa en partenariat avec le ministère national des Transports et Voies de communication, a finalement été levée le 25 février 2025.

Dans ce contexte, Pourelle.info a recueilli les avis de deux Kinoises résidant dans la commune de Ngaliema, l’une des municipalités directement concernées par cette mesure.

Des avis partagés sur l’impact du sens unique

Sinaï Raphaëlle Kumbu, qui travaille au centre-ville de Kinshasa, reconnaît que le sens unique lui a fait gagner du temps, mais que cela a également engendré des coûts supplémentaires en transport.

“En raison de mes nombreuses activités, j’ai dû utiliser davantage les motos-taxis, car les taxis traditionnels étaient souvent introuvables. Cela m’a coûté plus cher, mais en contrepartie, la circulation était plus fluide.”

Elle suggère néanmoins un retour à l’ancien système, avec une meilleure organisation de la circulation par les policiers de roulage, afin d’éviter le chaos sur les routes.

De son côté, Thérèse Bukasa, journaliste dans un média de Kinshasa, estime que la levée du sens unique n’est pas encore pleinement respectée et regrette que cette mesure n’ait pas produit les effets attendus.

“En théorie, cette décision aurait dû améliorer la fluidité et réduire les embouteillages. Mais dans la pratique, elle a eu des effets négatifs pour les usagers. La circulation est devenue plus complexe, rallongeant les trajets et créant des retards. En plus, les dépenses de transport ont augmenté.”

La levée du sens unique vous a-t-elle facilité la vie ou au contraire, compliqué vos déplacements ? Partagez votre expérience en commentaire !

Dave Ngonde