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La province du Tanganyika connaît des déplacements des population de leurs milieux d’habitation habituelle vers d’autres sites d’accueil, cela plus de 5 ans maintenant.
Ces déplacements sont dûs aux attaques, affrontements armés, aux conflits fonciers et intercommunautaires, ainsi qu’aux catastrophes naturelles. Ainsi, la présidente de la commission socioculturel de l’Assemblée Provinciale du Tanganyika, Christine NKULIMBA LUKUKA, accompagnée d’une forte délégation notamment les membres de la dite commission, a fait le mercredi 13 avril 2022, une déscente dans le territoire de Kalemie, afin de faire un état de lieu sur ces déplacements internes de la population dans cette partie du territoire national.
Après un long trajet, ces derniers ont atteint les sites des déplacés internes installés dans différents groupements du territoire de Kalemie, dans le sud ainsi qu’au nord. Des rencontres avec les comités dirigeants des camps des déplacés et avec les autorités coutumières où sont installés les camps ont été effectuées très rapidement afin de de s’enquérir des réalités de survie de cette population vulnérable.
La cheffe de la délégation, la députée Christine NKULIMBA LUKUKA a fait savoir ce qui suit:
« Nous avons vu les conditions des vies des déplacés, ils n’ont plus des prises en charge, ils se débrouillent eux-mêmes. Il y a des sites qui vont exiger à ce qu’on expédie les déplacés ou bien qu’on change des sites parce qu’il y a trop de conflits à l’intérieur et on ne peut pas continuer de rester dans les sites pendant 3, 4 ou 5 ans au moment où dans les villages de provenance, il n’y a plus de troubles, donc nous allons conseiller à ce que les déplacés rentrent ou retournent dans leurs villages d’origine ›› a-t-elle dit.
Selon la ministre provinciale des affaires humanitaire au Tanganyika, le Docteur Natacha Mulange, la province regorge 13 sites des déplacés internes, réparties comme suit : 9 sites à Kalemie avec 15.939 personnes déplacées et 4 Sites à Nyunzu avec 4.142 déplacés internes. Parmi, ces sites, 11 sont actifs avec 27.954 personnes et d’autres sites sont en cours de fermeture. En plus, certains sites sont encore non validés qui nécessitent une évaluation afin de les reconnaître officiellement. C’est entre autre, le site dans le territoire de Kongolo, où les déplacés sont venus de territoire de Kabambare au Maniema, avec 9.636 ménages signalés, fuyant des opérations militaires dans ces zones, les incursions de Maï Maï Malaïka et APA na PALE.
Notons que, des actions caritatives ont accompagné cette exercice parlementaire, afin de soulager, tant soit peu, la dite population.
Eric Kiyombo
