Les cuisinières Godé MUVARO et Grâce MUTOMBO invitent les Congolais à privilégier les aliments locaux pour valoriser l’identité culturelle de la RDC

IMG-20240830-WA0054

Partager:

Le média des femmes de référence en Afrique Centrale a échangé avec Godé MUVARO MULOMBO et Grâce MUTOMBO NGOMBA, sur la cuisine comme vecteur de l’identité culturelle de la République Démocratique du Congo. Une thématique très pertinente dans la connaissance profonde de la gastronomie congolaise.

Avec ses 22 ans d’expérience, la cuisinière Godé MUVARO estime que la cuisine de la RDC deviendra un vecteur de l’identité culturelle lorsque les congolais eux-mêmes la mettront en exergue.

« Nous devons avoir l’habitude de parler de nos recettes partout où nous sommes, je pense que cela redonnera de la valeur à notre gastronomie. Faisons la promotion de notre cuisine dans des conférences et ateliers de formations culinaires. Si j’étais ministre de la culture et des arts,  j’aurais proposé une loi pour que tous les restaurants commencent à inclure dans leurs menus quotidiens une recette spécialisée congolaise ››, a-t-elle dit. 

Celle qui est connue affectueusement par le nom de “Maman MUVARO ” a invité les Congolais en général, et particulièrement les Kinoises et Kinois à consommer les recettes locales, à l’instar du “pondu” qui est considéré comme l’un des aliments phares de la propagation de la culture congolaise.

« Pour moi le pondu peut-être cuisiné de plusieurs et différentes manières, il restera toujours au top dans la cuisine congolaise. Mais il y a aussi des recettes de nos provinces respectives comme le soso ya lumba lumba du kasaï, le Djesse lapapadi des Batetela, le bitoto des Bayombe dans la province du Kongo-Central, ces mets sont des aliments à promouvoir », a-t-elle ajouté.

De son coté, dans la même logique, la jeune talentueuse cuisinière Grâce MUTOMBO a épinglé l’unique façon qui permettra à la cuisine congolaise de démontrer son apport dans la promotion culturelle de la Nation, tout en invitant les experts et expertes du secteur à organiser les activités qui feront connaître davantage l’importance de ce beau métier de cuisine.

« Tout d’abord il y’a deux grands points à définir sur l’apport de la cuisine. Je pense qu’il faut communiquer nos valeurs, donc notre sens de créativité. Et pour ça, il faut créer des espaces de dialogues et d’échanges sur la culture traditionnelle. En outre, il est essentiel d’organiser des grands événements qui permettront de rencontrer les différents cultures du monde pour une meilleure concurrence », a expliqué la jeune femme.

Par ailleurs, la cuisinière Grâce MUTOMBO a rappelé aux consommateurs congolais les aliments à privilégier et à promouvoir qui sont des atouts de la promotion culturelle. En outre, elle a aussi martellé sur la nécessité d’aimer la cuisine de la RDC, surtout pour ceux qui sont trop accros aux aliments expatriés.

« La RDC est un pays riche dans sa diversité culturelle. Notre terre est naturellement fertile,  consommons nos aliments  phares qui ont des protéines. Nous avons plusieurs diversités que nous pouvons mettre en avant comme recettes. Par exemple le pondu (feuilles de manioc), le Fumbwa(feuilles mijotées au beurre de cacahuète ), le Mosaka(sauce à base du jus de noix de palme), le Ngai-Ngai(l’oseille) et le Liboke( poissons ou viandes cuites dans les feuilles) sont des plats que tout citoyen congolais doit manger. Pour finir, je suggère aux Congolais d’accepter la cuisine locale, et qu’on la considère comme une tradition indispensable », a-t-elle dit.

Sachez que la cuisine a la capacité remarquable de rassembler les gens et de créer un sentiment de connexion. Elle offre une occasion unique de découvrir les différentes cultures et d’élargir notre compréhension du monde. En mettant en avant notre cuisine ( congolaise), nous pouvons mieux faire la promotion dans le monde de nos us et coutumes.

Il est intéressant de constater la manière avec laquelle les expatriés s’approprient les plats de leur culture d’accueil. Et quand ils invitent leurs amis, ils sont fiers de montrer qu’ils savent intégrer la culture locale dans leur cuisine. Suivons donc cet exemple.

Ézéchiel NGAMANIA

Partager:

Articles similaires

Laisser un commentaire

Solverwp- WordPress Theme and Plugin