Les dessins animés diffusés ces derniers mois sur certaines chaînes des bouquets de télé suscitent débat. Dans les chaînes de programmes pour enfants sur canal+, plusieurs Congolais font savoir qu’ils voient maintenant la diffusion des scènes de magie, de lesbianisme, ou transgenres ( LGBT). Ceci dérange à la fois les enfants et les parents.
Pour certains, cela met en péril l’éducation des enfants et pour d’autres, il faut simplement inculquer aux enfants des bonnes valeurs. D’aucuns vont jusqu’à dire que les programmes pour enfants appelés dessins animés où on voit des scènes de magie n’ont pas commencé aujourd’hui.
‹‹ Il y a eu dans le passé l’histoire d’une princesse prise au piège et délivrée par le baiser d’un homme, et ceci n’avait encore aucun impact négatif. Mais aujourd’hui, l’industrialisation des films d’animation ne fait que rajouter des vices, d’où on trouve aujourd’hui l’homosexualité, le lesbianisme, la nécromancie et la magie. Ainsi, les parents déduisent que l’industrie des dessins animés a un mauvais projet sur les enfants ››, a dit Maryse Mamy.
De son côté Tricylle MUKEBA, mère de famille et vendeuse dit être très mécontente et n’a plus le courage d’acheter l’abonnement pour ses enfants bien que ces derniers lui font pression pour le réabonnement :
‹‹ Pourquoi diffuser de telles choses pour les enfants ? Cela nous fait honte, nous parents de voir de telles bêtises avec les enfants. Tout ceci c’est pour inculquer quoi aux enfants ? ››, s’est-elle plainte.
‹‹ Je n’ai jamais été pour la diffusion de ces dessins venant de l’Occident ici dans notre pays. L’enfant doit d’abord développer les points forts innés en lui et non l’inciter à faire des choses qui vont étouffer sa vraie nature. Pire encore, quand on voit des pratiques diaboliques telles que des hommes se transformer en animaux. On peut encore accepter quand c’est le dessin animé de Kirikou qui nous parle de notre culture africaine et qui a une grande leçon à tirer ››, a dit de son côté Koko PALATA, jeune travailleur Kinois très conservateur et faisant régulièrement les éloges de la culture africaine.
De son côté Marie Louise MONITADILA souligne qu’ étant porteuse de la vie, la femme est dans l’obligation de veiller sur ses enfants avec beaucoup d’attention. Si elle est travailleuse, elle doit répartir son temps pour contrôler les enfants et surtout suivre de près tout ce qu’ils regardent à la télévision notamment les dessins animés. Parce qu’aujourd’hui il y en a certains qui détruisent les enfants.
‹‹ Moi personnellement quand je remarque des scènes qui peuvent écarter les enfants du droit chemini, je change aussitôt de chaîne télé ››, a-t-elle dit.
Voltaire MAMPINDA, également parent et acteur social, est plus radical de son côté. Il prône même la coupure du signal de ces chaînes cryptées :
‹‹ S’il faut couper le signal de ces chaînes ou utiliser des codes parentaux pour préserver les enfants, il faut le faire ! Des questions se posent. Comment ces dessins sont-ils arrivés sur nos petits écrans ? On se demande s’il y a vraiment une autorité de régulation qui veille à ce que chaque opérateur qui veut travailler dans notre pays la RDC passe par une certaine censure, qu’on regarde le contenu et les émissions qu’ils diffusent. Cette responsabilité de veiller à ce que les personnes venant investir dans ce domaine diffusent des contenus sains pour l’éducation des enfants et même des adultes revient à l’Etat. Il y a un travail de fond à faire ››, a-t-il martelé.
Parmi les autres réactions recueillies dans les rues de Kinshasa, certains parents font savoir que le fait pour les enfants de suivre ce genre de programme ne veut pas dire qu’ils seront complètement déroutés du droit chemin. Quand les parents ne sont pas là, les enfants peuvent suivre tout cela à la télévision. Et donc le plus important c’est de leur inculquer des valeurs notamment la parole de Dieu. C’est de cette manière qu’ils pourront se protéger en présence ou non des parents.
Notons que les parents sont les premiers responsables dans l’éducation des enfants. Ils doivent donc prendre leur responsabilité pour veiller sur ce que leurs enfants regardent à la télé ou sur les autres supports médiatiques, veiller sur leurs fréquentations et entourage.
Précieuse Boyo