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Elle a donné un éclaircissement sur la situation de la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo, MONUSCO en sigle. Bintou KEITA, représentant du secrétaire général des Nations-Unies en République Démocratique du Congo s’est exprimée sur ce sujet lors d’un point de presse animé conjointement avec le ministre de la Communication et médias, Patrick MUYAYA, à Kinshasa le lundi 19 Juin 2023.
« Le départ de la MONUSCO est déjà déclenché, mais il faut un retrait digne et pacifique. On ne démantèle pas une mission en un jour », a déclaré Bintou KEITA.
Pour elle, « pour qu’il y ait un retrait responsable de la MONUSCO, il faut qu’il y ait la montée en puissance de la présence des Forces de sécurité de la RDC. Partout, où il y a des déplacés internes qui sont sous la protection des casques bleus, on devra s’assurer que les soldats de la paix ne laissent pas un vide », a-t-elle dit.
Bintou KEITA renseigne que le retrait de la MONUSCO se fait sur base de l’atteinte des conditions minimum des jalons les plus importants du plan de transition conjoint avec le Gouvernement de la RDC, notamment:
La réduction sensible des menaces liées aux groupes armés grâce à une approche globale ;
La mise en œuvre opérationnelle du programme P-DDRCS ;
L’organisation des élections crédibles, transparentes, pacifiques tenues dans le délai constitutionnel.
Selon Patrick MUYAYA, le gouvernement a accédé à la demande de la population pour le départ de la MONUSCO, mais cela doit se faire de manière organisée, civilisée et structurée.
Le porte-parole du gouvernement congolais fait savoir qu’on ne peut se fixer une date, parce qu’il peut y avoir plusieurs imprévus et impondérables.
« Pour l’instant, nous devons nous focaliser sur l’accomplissement des quatre jalons prioritaires », a dit Patrick MUYAYA.
Bintou KEITA a ajouté que la MONUSCO reste engagée dans tous les processus régionaux pour le retour de la paix dans l’Est de la RDC et, par conséquent, le retour des milliers des déplacés dans leurs milieux d’origine. C’est notamment le processus de Nairobi et celui de Luanda.
La cheffe de la MONUSCO a précisé que l’apport de la MONUSCO dans le processus de paix de Nairobi n’est pas seulement d’ordre logistique. Il porte aussi sur son expertise technique en matière de démobilisation et désarmement des groupes armés, de protection des enfants et d’intégration des femmes dans ledit processus.
‹‹ La MONUSCO tient également au respect de la Feuille de route de Luanda ››, a-t-elle conclu.
Dave Ngonde
