Depuis quelques années un nombre croissant des stations services construites à proximité des habitations est observée dans la ville province de Kinshasa et cela gagne aussi progressivement l’intérieur du pays. Ceci est une chose négative dans la mesure où les hydrocarbures sont des matières hautement dangereuses qui nécessitent une grande prudence dans leur manipulation et une étude minutieuse lors de l’installation des locaux qui doivent les contenir.
Lorsqu’une entreprise envisage de construire une station-service, elle le fait après avoir repéré une opportunité économique mais defois sans réunir les conditions sécuritaires et environnementales avant d’amorcer pareille initiative. Il s’agit bien plus que le fait d’exploiter les avantages compétitifs ou le positionnement, nous a expliqués Godwins FILA ambassadrice écologique et experte dans le domaine des hydrocarbures.
« La civilisation se développe et les activités sociales, économiques, politiques et culturelles qui l’accompagnent également. Dans les grandes agglomérations les services sont organisés tels que les individus y recourent selon les moyens mis à leur disposition.
Comme le nom l’indique une station-service offre des services aux automobilistes, aux motocyclistes et autres usagers.
Le développement de l’automobile, la commercialisation des véhicules par les différents concessionnaires ainsi que l’importation des véhicules d’occasions occasionnent une demande plus forte en carburant. Les usagers sont donc desservis par les sociétés pétrolières étatiques ainsi que les autres sociétés commerciales dont IMPEX SARL.
Cette prolifération est donc à la fois la réponse à une demande croissante et l’intérêt porté aux hydrocarbures par différents investisseurs. Le ministère de l’économie nationale, le ministre de l’urbanisme et habitat et le Ministère des hydrocarbures et celui de l’environnement doivent accompagner les investisseurs dans leurs démarches en vue d’atteindre des résultats optimaux dans le respect des normes établies», a-t-elle expliqué.
« Tout opérateur économique de ce secteur doit connaître la Loi n°15/012 du 1er août 2015 portant régime général des hydrocarbures ou Code des Hydrocarbures ainsi que le Décret n°16/010 du 19 avril 2016 portant Règlement d’hydrocarbures (Le code des hydrocarbures de la République Démocratique du CONGO) », a poursuivi Godwins FILA.
D’un côté, les hydrocarbures ont une faible tension superficielle et une faible viscosité, il est donc plus facile qu’ils atteignent les poumons entraînant ainsi des difficultés respiratoires. Que ce soit par inhalation, ingestion ou aspiration, ce sont des matières dangereuses avec des conséquences fréquentes pour la toxicité pulmonaire sans négliger les systèmes cardio vasculaires, nerveux et intestinales.
De l’autre, les installations des stations services sont souvent peu adaptées aux normes sécuritaires et exposent à des risques d’incendies les plus fréquemment occasionnés par les véhicules et taxis motos en très mauvais état. Les habitations et autres activités aux alentours ne sont pas épargnées», a alerté Godwins FILA.
Notons que la gestion du feu est d’une importance capitale dans la manipulation des produits inflammables. Les autorités compétentes doivent en amont accompagner les opérateurs économiques pour que les intérêts pécuniaires des uns ne menacent pas la sécurité des populations.
Germaine BAKAMBANA