L’Expo RDC 2022 a vécu. De cet événement culturel qui a eu lieu le 11 août dernier au Musée National de la RDC, le constat suivant a été fait : les Kinoises ne connaissent pas la valeur culturelle de certains objets d’arts faits à base de rafia et autres textiles.
Nos reporters ont rencontré à cet effet, des jeunes artistes femmes qui travaillent dans ce domaine pour valoriser la culture congolaise.
Pour Gemima Alanga, jeune artiste kinoise qui confectionne plusieurs articles traditionnels à base de rafia et pagne, la valeur culturelle des objets traditionels est peu connue et moins considérée à Kinshasa.
Elle nous explique ainsi le contour de son travail de fabrication d’objets d’arts :

‹‹ Ici nous sommes dans le traditionnel, on utilise plus le rafia et le pagne, vue que c’est la République Démocratique du Congo que nous voulons valoriser. Nous avons plusieurs articles notamment les chapeaux, qui sont plus utilisés par les chefs coutumiers. On trouve plus le rafia dans l’ex Grand Bandundu, mais notre plus grand problème c’est le transport des matériels ››, a dit Gemima Alanga.

Au delà de cet aspect positif de l’art, mettre en place ce travail n’est pas chose facile. Se rendre en province pour trouver les rafias est un long voyage pénible surtout pour les filles, nous a dit l’artiste Christelle Bolekola :

‹‹ Nous fabriquons plusieurs articles à base de rafia, se rendre à l’intérieure des provinces, c’est très pénible surtout pour nous les filles. Au delà de tout, je conseille aux jeunes filles de valoriser notre culture ››, a-t-elle dit.

Il sied de signaler que la culture est un moyen d’exprimer sa créativité, de se forger une identité propre et de renforcer ou de préserver le sentiment d’appartenance à une communauté. Une chose que, malheureusement, les Kinois et d’autres Congolais ignorent.
Christian Mukaya