Accueil #JeDénonce Kinshasa/Ngaba : Une jeune congolaise violemment tabassée par un commandant de la Police dans un sous-ciat

Kinshasa/Ngaba : Une jeune congolaise violemment tabassée par un commandant de la Police dans un sous-ciat

Une jeune femme congolaise a été tabassée sauvagement par un commandant d’un commissariat de la police dans la commune de NGABA, à Kinshasa, le week-end du 18 au 19 janvier 2025, a appris POURRELLE.INFO via une note vocale de la victime. 

Dans cette note vocale de 5 minutes et 40 secondes, la victime relate la maniere dont la scène s’est déroulée. Selon ses dires, le drame s’est déroulé alors qu’elle était rentrée à la maison en provenance de ses activités commerciales. Elle a constaté que sa bassine d’eau laissée à l’extérieur avait été détruite par une de ses voisines après avoir utilisé l’eau qui était à l’intérieur pour la lessive. Elle a interrogé cette voisine et lui a demandé de lui acheter une nouvelle bassine. Ce que la voisine a refusé car pour elle il n’y a pas de preuves que c’est elle qui a détruit cette bassine. C’est ainsi qu’une dispute a éclaté dans la parcelle entre les deux femmes.

Le commandant du sous-ciat qui est juste à côté de cette parcelle ( et qui serait l’amant de la voisine accusée d’avoir détruit la bassine) a été alerté par ces bruits et a envoyé ses subalternes dans la parcelle pour interpeller, curieusement la femme qui se plaignait de la destruction de la bassine. Ce que ces agents de la police nationale congolaise ont fait. Ils ont également arraché à la victime son sac à main qui contenait de l’argent. La propriétaire du sac, étonnée, a demandé à savoir pourquoi est-ce que on l’a interpellée seule et pas sa voisine.

Le commandant de la police a ensuite donné l’ordre à ses subalternes policiers d’attacher la victime avec les fils et de la fouetter. La victime affirme avoir reçu violemment plus de 100 coups de fouet aux fesses. Ils l’ont laissé ensuite ainsi pendant une heure avec des douleurs et une apparition de fièvre, avant de l’auditionner sur procès verbal et lui demander la somme de 140.000fc ( 50 dollars américains) pour être relâchée.

La victime leur a fait savoir qu’elle n’avait pas cette somme. Le commandant a finalement résolu de la laisser partir après s’être aperçu qu’elle avait des fortes fièvres. Elle s’est ensuite rendue chez une sœur qui fut choquée de la voir dans cet état avec des fesses très gonflées.

La famille a ensuite entamé des démarches au niveau de l’auditorat militaire. Là-bas les responsables de la justice militaire ont été choqués de voir ce cas. Ils ont délivré un mandat d’amener à l’endroit du commandant qui a tapé cette femme. Une jeep de l’auditorat militaire s’est rendue au sous-ciat à Ngaba où ils ont constaté la fuite du commandant incriminée, mais néanmoins ils ont réussi à arrêter l’un des policiers tortionnaires.

Envoyée dans un hôpital dans la commune de Matete par l’auditorat militaire, la victime est confrontée à des demandes excessives d’argent de la part des médecins sans même que ces derniers ne lui donnent les premiers soins médicaux.

Ce tabassage a été condamné par plusieurs structures, notamment par le Réseau des journalistes pour la promotion des droits de la femme, RJPF en sigle, qui a dénoncé et martelé également sur la maltraitance des femmes dans la société actuelle.

La victime espère obtenir justice face à ce que lui a fait subir injustement ce commandant de police, usant abusivement de son pouvoir.

Dossier à suivre

Ézéchiel NGAMANIA

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