A la date du 06 Février la planète s’oppose aux mutilations génitales féminines. Cette pratique, qui concerne essentiellement le genre féminin, a été considérée jadis comme faisant partie de la nécessaire éducation de la jeune fille et de sa préparation à l’âge adulte et au mariage. Mais de nos jours, grâce aux organisations internationales, les dirigeants politiques et religieux, les médias, le corps médical et autres, luttent pour l’abandon de celle-ci.
Le docteur Euphrasie MPETI, médecin généraliste au “Centre Médical Maman Agnès KAMIN” (CMAK) à Kinshasa, a réagi au micro de votre Média POURELLE.INFO sur ce sujet. Celui-ci nous a d’abord donné la définition de ce concept :
« La mutilation sexuelle génitale en terme courant c’est le fait d’enlever les organes génitaux externes de la femme, tels que le clitoris, les grandes lèvres etc. et cette mutilation peut être partielle ou totale », a-t-elle défini.
À la question de savoir si cette pratique est autorisée en RDC et pratiquée à l’heure actuelle, le docteur Euphrasie MPETI répondu :
« Jadis cela se faisait en cachette et actuellement ça continue, non pas comme une tradition connue en RDC, mais par méchanceté par exemple dans les zones de guerre », a-t-elle éclairci.
Quels sont les dangers qui surviennent suite à cette pratique ?
Pour le docteur Euphrasie MPETI “lorsqu’on coupe un organe, il peut y avoir l’hémorragie, ces organes parfois coupés avec des outils non stérilisés entraîne des infections, la baisse de la libido, du fait que les femmes ressentent du plaisir sexuel à travers le clitoris, et l’enlever fait que la femme ne ressentent plus vraiment du plaisir sexuel.
En faisant cela, plusieurs microbes peuvent trouver leur porte d’entrée et c’est ce qui entraîne la mort », a-t-elle relevé.
Il sied de rappeler que l’origine des mutilations génitales féminines est inconnue, mais elles sont fondamentalement ancrées dans les traditions de nombreux groupes ethniques dans le monde, principalement en Afrique, où elles sont associées à la pureté, à la chasteté et constituent un rite de passage à l’âge adulte. Elles sont interdites ou restreintes dans la plupart des pays où elles sont pratiquées.
Depuis 1970, des actions internationales ont été menées pour mettre un terme à ces pratiques, car elles sont considérées comme des violations des Droits Humains par les Nations-Unies.
Joëlle MOGBEKUMA
1 thought on “Journée Mondiale contre les mutilations génitales féminines : Voici les dangers auxquels sont exposées les femmes lors de ces pratiques”
Oui cela fait 40 ans que nous tournons aux tours du pot et presque rien change, malgré quelque pratique isoler et très limiter en retrait, se pratique, en espoir de maintenir l’essentiel de la tradition sans MGF. La tolérance zéro doit se maintenir pour que MGF disparaisse. Owavda !