Journée Internationale de Soutien aux victimes de la torture: 15 cas de tortures à Kinshasa et dans les Provinces de la RDC répertoriés

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La Journée Internationale de soutien aux Victimes de la torture, célébrée le 26 juin de chaque année, a été célébré ce Mercredi O6 Juillet 2022 en RDC, suite au deuil National décrété à l’occasion du retour de la relique de Patrice Emery Lumumba.

Au cours d’une célébration organisée par le ministre congolais des droits humains et le BCNUDH (Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits Humains), le rapport des organisations de défense des droits de l’homme sur la torture en RDC a été présenté par Maître Henri Wembolua, de 2021 à ce jour. 15 cas de tortures à Kinshasa et dans les Provinces, et la mort de deux défenseurs de droits de l’homme, dans les Provinces de Maniema et du Nord Kivu, précisément à Goma y sont documentés.

Maître Henri Wembolua, activiste des droits de l’homme  a déploré les cas de violences sexuelles et la résurgence des actes de tortures commis par les services de sécurité, l’Agence Nationale de Renseignements et la police . Il a tenu à rappeler que les actes de tortures sont interdits dans  l’article 61 de la Constitution , tout comme tout autre acte cruel, inhumain et dégradant. Il a exposé sur le « Plaidoyer de la Société Civile pour la mise en œuvre  des observations finales du Comité contre la torture : état des lieux, défis et perspectives ». Maître Henri Wembolua s’est étendu sur les 55 observations prises par le Comité en Avril 2019, parmi lesquelles, la modification de la loi N°11/008 du 09 Juillet 2011 portant criminalisation de la torture.

Dans son exposé, le Colonel Magistrat Raphaël Mukuta, représentant l’Auditeur Général des FARDC le Lieutenant Général Lucien René Likulia, a parlé de la « répression de la torture par les juridictions militaires en RDC, de 2016 à nos jours : statistiques, défis et recommandations ». Le colonel Magistrat Raphaël Mukuta a relevé le laxisme des Ministères publics vis-à-vis des cas de tortures.

Le Professeur André Manziambo, travaillant au Secrétariat Technique de la CNDH, Commission Nationale des droits de l’homme , a nourri la salle de la « Contribution de la CNDH dans la lutte contre la torture en RDC ».

Avant que le Ministre des Droits Humains, puisse prendre la parole, Monsieur Alidou, du Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’homme (BCNUDH) s’est appesanti sur les « Mécanismes internationaux dans la lutte contre la torture ».

Le Ministre Fabrice PUELA a expliqué à l’assistance, « la création d’un MNP en RDC, ses enjeux et perspectives ».

D’après lui, ce Mécanisme National de Prévention , doit bénéficier d’une indépendance fonctionnelle et des membres, ainsi que d’autonomie  financière.

« Ce MNP, créé en 2019 par un arrêté ministériel, ne reste qu’à  nommer des membres du Comité qui soient totalement indépendants, afin de permettre à la RDC de bénéficier des financements, qui sont déjà disponibles , dans la lutte contre la torture » a dit en substance Fabrice PUELA.

La torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, sont définis  dans la Convention des Nations Unies contre la torture de 1984 comme étant, «  tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales, sont intentionnellement infligées à une personne aux fins d’obtenir d’elle ou d’une tierce personne des renseignements ou des aveux… ».

Les échanges ont été enrichissants sur la problématique de la torture en RDC durant cette célébration.

Jean Pierre Katenda

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