Souvent écrits ou nommés ensemble, les sigles VIH et SIDA ne veulent pas dire la même chose contrairement à ce que pense le commun des mortels.
À l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA chaque 1erdécembre, le desk santé du média Pourelle.info a décidé de vous informer sur la différence qui existe entre ces deux concepts.
Pour planter le décor, sachez que le SIDA est le nom communément donné à une maladie très dévastatrice depuis les années 80, considérée comme le fléau du 20e siècle et pour lequel les scientifiques n’ont toujours pas trouvé de vaccin. Il faut cependant savoir que le mot SIDA est souvent mal employé. L’acronyme VIH est moins employé et pourtant, il demeure le terme le plus précis lors de la découverte de la transmission de cette maladie.
Selon le Docteur Dieu KINZANZA, médecin œuvrant dans la ville de Kinshasa, ces deux termes sont souvent confondus, pourtant le VIH n’est pas le SIDA. Il explique que c’est lorsque le premier concept VIH n’est pas traité qu’il évolue généralement vers le SIDA en quelques années.
« Souvent confondus, le VIH et le SIDA sont deux termes étroitement liés mais distincts. Le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine) est un virus qui attaque le système immunitaire, c’est-à-dire les défenses naturelles de l’organisme. Il s’attaque spécifiquement aux lymphocytes T CD4, des cellules essentielles pour combattre les infections, tandis que le SIDA (Syndrome de l’Immunodéficience Acquise) est le stade avancé de l’infection par le VIH. Lorsque le système immunitaire est gravement endommagé par le virus, l’organisme devient vulnérable à de nombreuses infections opportunistes, c’est-à-dire des infections qui ne se développent normalement pas chez les personnes ayant un système immunitaire sain.
Juste pour dire que le SIDA est la conséquence du VIH non traité ››, a-t-il expliqué.
Et de poursuivre :
‹‹ Concernant le traitement, c’est un sujet très important pour votre média des femmes. De nos jours plus de 90% des infections par le VIH chez les enfants résultent de la transmission de la mère à l’enfant, alors il est primordial que les femmes soient informées sur l’infection et le traitement car même si la mère est infectée,lorsqu’elle prend correctement son traitement elle sera en mesure de mettre au monde un enfant en parfaite santé c’est-à-dire séronégatif ››, a-t-il précisé.
Rappelons que les scientifiques de la planète n’ont toujours pas trouvé de vaccin contre cette maladie. Cependant, grâce aux traitements antirétroviraux, il est possible de ralentir considérablement la progression du VIH dans le corps humain et de maintenir une bonne qualité de vie pour les personnes qui ont le VIH, ce qui leur permettra de vivre comme tous les humains.
Germaine BAKAMBANA