Accueil Société J.I des Droits de l’Homme : La  CEJP/CENCO a parlé des droits humains avec les étudiantes et étudiants de l’UCC

J.I des Droits de l’Homme : La  CEJP/CENCO a parlé des droits humains avec les étudiantes et étudiants de l’UCC

La commission justice et Paix de la CENCO et l’université Catholique du Congo ont célébré la journée internationale des droits de l’homme en organisant une journée à la fois commémorative et scientifique, ce mardi 10 Décembre à l’amphithéâtre de l’UCC dans la commune de Limete à Kinshasa. 

Sous le thème : “ la paix et les droits en RDC à l’aune de la constitution du 18 février 2006: Défis et perspectives”, cette conférence qui clôture aussi les 16 jours d’activisme lancé le 25 novembre, était un moment d’échanges éclairants et constructifs.

Une occasion pour la CENCO via la commission épiscopale justice et Paix, qui ne s’occupe pas seulement des questions sur les élections et la bonne Gouvernance, mais aussi beaucoup plus des questions de Droits de l’Homme et la Migration, d’appeler les scientifiques à réfléchir sur la situation des Droits Humains en RDC et la problématique de la Révision ou changement de la constitution du 18 février 2006 qui divise actuellement les acteurs politiques et sociaux. 

Fidèl MBENGA, chargé de programme Droit de l’Homme et migration à la CEJP/CENCO, a rappelé le principal objectif de ces assises qui n’est autre que de contribuer à la promotion des Droits Humains et la paix en RDC. Il est question de trouver des voies et moyens pour y arriver et mettre en place des mécanismes pour faire respecter ces droits humains et que la paix demeure.

Cette journée ponctuée d’interventions purement scientifiques, s’est déroulée dans une ambiance interactive et participative, sous la modération des professeurs de l’UCC. 

Les participants ont eu droit à deux panels : le premier a porté sur la situation générale des Droits Humains avec comme panelistes: l’abbé Georges, qui a fait une brève présentation de la situation des Droits Humains en RDC; le président de la Commission Nationale des Droits l’Homme, qui a parlé de la contribution de la CNDH à l’amélioration de la situation des Droits Humains en RDC et enfin le professeur Alexis MBIKAYI qui a partagé sur la déclaration universelle de Droits de l’homme.

Parité exige, la professeur Arlette MASAMUNA, a évoquée la thématique sur : “le Droit de l’éducation de la femme, comme gage à la participation citoyenne à l’aune de la révision constitutionnelle”.

Pour elle, le droit à l’éducation permet aux femmes de pouvoir remplir des hautes fonctions et importantes au pays. À l’exemple de Sophie KANZA, première femme universitaire et ministre en RDC en 1966, grâce à la constitution de Luluaboutg de 1964 qui a consacré à la femme le droit à l’éducation au même titre que l’homme. Aujourd’hui nous avons la première femme première ministre au pays, en la personne de Judith SUMINWA, « c’est donc une fierté » dit-elle .

Et le second panel a été consacré à la révision ou changement de la constitution avec les éminents intervenants à l’instar du premier Vice Président de l’Assemblée nationale, le professeur, Jean Claude TSHILUMBAYI en face du président du parti Envol, Delly SESSANGA . Si pour l’un il est bon de revisiter la constitution, pour l’autre, il est mieux de renforcer la stabilité de la RDC, la cohésion sociale, ainsi que le vivre ensemble, en évitant une révision ou changement de la constitution en ce moment.

Le témoin vivant de l’histoire de la constitution, le professeur Augustin MAMPUYA, a pour sa part tranché en relevant qu’il en veut à ceux qui entourent le chef de l’État, car ils l’induisent en erreur sachant qu’il ne maîtrise pas tout sur la constitution. Le professeur Augustin MAMPUYA a d’ailleurs insisté sur le fait que le chef n’est pas censé tout maîtriser, il est donc tout à fait normal qu’il s’appuie sur ses services.

Notons que cette journée riche en échanges et débats citoyens s’est clôturée dans le calme et la convivialité. Les participants ont eux des réponses à leurs préoccupations, un motif de joie pour les organisateurs de ladite célébration de la journée internationale des droits Humains, ce 10 décembre qui met fin aux 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre.

Christian MUKAYA

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