Importance des langues locales dans la littérature : Celena Ngoy et l’AJECO s’y penchent

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L’association des Jeunes écrivains du Congo, AJECO en sigle, conduite par sa très jeune administratrice Celena Ngoy a organisé ce vendredi 26 mars 2021 à Kinshasa, au sein de l’Institut national des arts, INA, une conférence-débat sous le thème « la langue française et la littérature africaine ».

Animée principalement par le professeur André Yoka Lye Mudaba, cette conférence avait pour but de pousser les écrivains et écrivaines congolais et même africains à écrire non seulement dans les langues occidentales mais aussi et surtout dans les langues africaines, comme l’a longuement martelé André Yoka dans son argumentaire.

Ce dernier a pendant plus d’une demi-heure expliqué l’importance d’une telle rencontre, l’importance de ce sujet et l’opportunité de valoriser les langues africaines en les utilisant dans les textes littéraires, chants, slams, musique et autres poèmes. André Yoka a même, dans ses propos, qualifié les langues occidentales de « partenaire concubine » et les langues maternelles notamment le  lingala de « partenaire légitime ».

Tout en prônant l’utilisation de ces langues dans les expressions littéraires et musicales, le professeur précise néanmoins que le choix d’une langue dans ces disciplines est libre. Il n’oblige personne à écrire ou s’exprimer dans les langues africaines.

Après l’exposé du professeur, ce fut une séance des questions réponses avec l’assistance composée de journalistes, d’écrivains et écrivaines membres de l’Ajeco et de l’association Felco ( femmes de lettres congolaises ) d’où la présence de la présidente Yolande Elebe Ma Ndembo.

À noter également la présence des étudiants et étudiantes intéressés par la thématique mais également et surtout un écrivain anglophone venu du Ghana et admirateur du professeur Yoka Lye Mudaba.

La conférence s’est déroulée dans une ambiance Bon enfant avec notamment des pas de danse esquissés par quelques membres de l’assistance lors d’un chant des années 70 joué dans la salle par un orchestre de l’INA. Un chant dédié par le professeur André Yoka à l’écrivain ghanéen présent dans la salle. Ceci a été suivi par une improvisation de slam de l’artiste Neg Fly.

La rencontre s’est terminée par une distribution d’écharpes venues du Ghana et offertes par une association d’écrivains de ce pays d’Afrique de l’ouest. C’est Celena Ngoy qui s’est chargée de la distribution de ces présents dont le nombre ne dépassait pas 10. Elle l’a donné, notamment, à André Yoka, Yolande Elebe, Sinzo dit « poète de la ville », à un journaliste et à d’autres personnes se trouvant dans la salle.

Un cocktail offert à tous a bouclé totalement l’événement.

Dave Ngonde

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