La sénatrice du FCC Francine Muyumba a initié une « question orale avec débat » adressée au ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Tony Mwaba au sujet de la désactivation de la liste de paie, des enseignants grévistes pour les remplacer par les nouvelles unités(N.U) .
Pour Francine Muyumba, Tony Mwaba devra s’expliquer sur la sanction extrême infligée aux enseignants qui ont décrété la grève depuis la rentrée scolaire du 4 octobre dernier.
La sénatrice Muyumba estime que le droit de grève est « constitutionnel », et donc les grévistes ne peuvent en aucun cas être sanctionnés ni remplacés par des nouvelles unités :
‹‹ Vous êtes tous sans ignorer que le droit de grève des travailleurs est garanti en vertu de l’article 193 de la loi de 2016 portant statut des agents des carrières de services publics de l’Etat. Alors, le ministre doit nous dire si la grève au sein des établissements d’enseignement public primaire, secondaire et technique permet une telle décision. Car, jusqu’à présent, nous considérons que cette décision est illégale et elle ne cadre pas avec les lois de la République en la matière », a précisé l’ancienne représentante de la jeunesse africaine.
Francine Muyumba espère que « le Sénat va juger recevable cette question, considérant l’urgence et la nécessité ».
Notez qu’une partie des enseignants des écoles publiques en RDC sont en grève depuis le 4 octobre dernier, jour de la rentrée scolaire 2021-2022.
Ces enseignants réclament, notamment l’augmentation de leur salaire. Après les premières discussions avec le syndicat, le gouvernement a ajouté 20.000 francs congolais (10USD) par enseignant des centres urbains et 40 000 francs congolais (20 USD) par enseignant des milieux ruraux. Ceci alors que les syndicalistes exigeaient un minimum de 100.000 francs congolais (50 USD). C’est cette situation qui est à la base de l’actuel mouvement de grève.
Hornella Ngonga