La Française Gisèle Pelicot, devenue une icône féministe à l’occasion du procès des viols de Mazan, qui a eu un retentissement mondial, figure parmi les femmes de l’année 2025 distinguées par le magazine américain TIMES dans son édition à paraître le 10 mars 2025, comme l’indique le média français Le Monde.fr.
Ce procès, qui s’est déroulé en 2024, a vu son ex-mari, Dominique Pelicot, jugé aux côtés de 50 coaccusés — des hommes qu’il avait recrutés sur Internet pour violer son épouse, alors droguée aux anxiolytiques et totalement inconsciente, à leur domicile de Mazan (Vaucluse). Ce cas est devenu emblématique des questions de violences sexistes et sexuelles, tant en France qu’à l’étranger, précise Le Monde.fr.

Le choix de Gisèle Pelicot de refuser un procès à huis clos et de renoncer à son droit légal à l’anonymat a fait d’elle une héroïne à travers le monde, alors qu’elle appelait au changement en France et au-delà, salue le magazine américain.
Pour TIMES, Gisèle Pelicot est décrite comme une « femme ordinaire qui, face à une tragédie personnelle, a agi de manière extraordinaire ».

Le média français rappelle également une déclaration forte de Gisèle Pelicot en 2024 : « Je voulais que toutes les femmes victimes de viol se disent “Madame Pelicot l’a fait, on peut le faire”. Je ne veux plus qu’elles aient honte. La honte, ce n’est pas à nous de l’avoir, c’est à eux », avait-elle expliqué lors de l’ouverture du procès à l’automne dernier. « Je veux que mon exemple serve aux autres. »
TIMES a retenu Gisèle Pelicot parmi douze autres femmes remarquables, dont l’actrice Nicole Kidman, deux sportives de haut niveau (la gymnaste Jordan Chiles et la basketteuse A’ja Wilson, qui ont été mises en avant sur la couverture) et Amanda Zurawski, une femme victime d’un défaut de soins à la suite d’une fausse couche au Texas, un des États américains où l’avortement est sévèrement restreint, conclut Le Monde.fr.
Dave Ngonde