Fixation de la dot à 500$ : Les femmes activistes partagées

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La modification du code de la famille particulièrement en ce qui concerne la dot suscite un tollé au sein des acteurs sociaux.

La dot à 500$, les fiançailles limitées à 12 mois et autres, ces propositions divisent les activistes des droits humains. Si certaines sont pour, d’autres sont catégoriques, cette loi n’a pas sa raison d’être.

Pour la militante et combattante Georgette BIEBIE, la loi doit en principe être un outil qui réglemente la société et qui fixe les bornes à ne pas dépasser pour assurer la cohésion et la cohabitation pacifique dans les communautés partageant le même pays. La Loi doit tenir compte de la culture,  des coutumes et des valeurs positives de la Société qu’elle est supposée régir…

« Je soutiens cette loi qui fixe le montant de la Dot à 500$ afin d’ arrêter la cupidité de certains parents et j’ apprécie les dispositions protégeant la veuve et les orphelins », a dit Georgette BIEBIE. Elle martèle qu’il faudra un travail intense de sensibilisation, de vulgarisation et de conscientisation des populations pour l’appropriation et l’application de cette loi.

Même point de vue partagé par Elsie LOTENDE NDIO, Coordonnatrice du Mouvement Féministe Bisobasi Telema. Pour elle, cette loi a sa place dans la société actuelle dans laquelle la dot est devenue un vrai fond de commerce et avec liste exorbitante des biens matériels. Elle approuve aussi cette possibilité qu’on donne à l’homme qui voudrait payer plus que ce montant fixé. Car honorer sa femme, ce n’est pas avec des montants exorbitants comme une marchandise mais c’est en la  respectant et la considérant comme son semblable et utile dans le foyer et la société.  

Patricia MAISHA de REDIC partage aussi le même avis. Elle indique qu’entends qu’africaine, c’est une très bonne loi. Il ya eu trop des dérapages et exagérations en matière de fixation de la dot qui devrait demeurer un symbole d’union entre deux familles. Beaucoup ont donné l’impression comme si la femme était une marchandise avec  conséquences des violences conjugales.

Pour l’activiste Soki MULOKYA, cette loi vaut son pesant d’or. Elle est intéressante parce qu’elle laisse une brèche quant à l’augmentation de ce montant à l’appréciation de l’époux. « Je pense que cette loi vient réduire également les liaisons illégales qui se justifient parfois par manque de moyens. Une autre chose importante à souligner est que cette loi considère les détails coutumiers en précisant qu’elle n’abroge pas la liste des biens en nature. Voilà ce qui donne la particularité à cette loi car le symbolisme de la dot est ainsi maintenu » précise t-elle.

Hormis les femmes qui soutiennent cette approche, d’autres sont déçues du fait que le législateur puisse s’intéresser à ce qui n’est pas prioritaire.

Si Joséphine MBELA, activiste et avocate à ACAJ estime que le législateur ne devrait pas décider du montant de la dot, Elodie NTAMUZINDA note que fixer déjà le montant de la dot, réduit le caractère symbolique et Coutumier.

Félicité NGALULA estime que cette proposition est une grande distraction . Le député initiateur a manqué à faire.  » les congolais attendent le débat sur la loi tshiani qui peut sauver le pays » conclut elle.  

Maître CADO, Mimy MOPUNGA et TINA sont également contre cette loi. la Dot á 500$ qui va l’ appliquer? Nos députés veulent juste donner l’ impression de bosser, précisent-elles.

MMK

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