Félicité KANKU, Georgette BIEBIE, Espérance MATUNGULU et Elodie NTAMUZINDA appellent les femmes à poursuivre le combat

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A l’occasion des 64 ans de l’indépendance de la République Démocratique du Congo , les activistes des droits humains abordées par la rédaction de Pourelle.info sont toutes optimistes quand à la place que doit occuper la femme dans la gestion du pays. Avant de souhaiter une bonne fête de l’indépendance à tous les Congolais et congolaises.  

Georgette BIEBIE Docteur et professeur en Toxicologie et activiste a, avant toute chose, renouvelé ses encouragements aux compatriotes de l’Est de la RDC afin de surmonter la situation difficile de guerre imposée au pays par les rebelles du M23.

Elle estime que petit à petit grâce à leur combat acharné pour la protection et la promotion de leurs droits, les femmes congolaises à l’instar des autres femmes africaines  commencent à occuper une place de choix aux côtés des hommes GENRÉ…  pour construire une société plus juste et équitable au sein de laquelle il fera bon de vivre.  « Avec les avancées enregistrées, nous devons toutes reconnaître la volonté politique du Chef de l Etat, le Président de la République Félix-Antoine TSHISEKEDI, Champion de la Masculinité qui pour la première fois dans l’histoire de la RDC a nommé une femme comme Première Ministre. Sans oublier, la nomination d’une autre femme au poste de Gouverneur de la Banque Centrale. Il a également rehaussé la présence des femmes au Gouvernement à la hauteur de 31, 4 %….”, a-t-elle dit.

Georgette BIEBIE ajoute également la nomination des femmes comme Ambassadrices pour redorer l’image de marque de la RDCONGO au niveau International. D’autres comme Officières dans la police et dans l’armée ainsi que les Femmes promues mandataires au niveau des entreprises publiques. 

Pour sa part, Esperance MATUNGULU activiste des droits des femmes rappelle que vers 1960, la femme n’avait pas de place dans les instances de prise de décisions. “ A cette époque là, la femme était reléguée au second plan dans la société. Elle était que gardienne-mère, elle n’occupait pas des postes même pas à la mairie. Il y avait des femmes capables mais le problème commençait par la socialisation. Quand je dis socialisation, je fais allusion à l’éducation qui à l’époque les bonnes options ou facultés ne concernait que les garçons ou les hommes et les femmes étaient léguées dans des fonctions/ options comme coupe et couture et autres.  

Il y avait plusieurs femmes qui faisaient l’école normale comme ma mère, elle était maîtresse. Une femme maîtresse à l’époque c’était vraiment un cadre, mais plus tard lorsque Sophie KANZA a intégré la bonne école, et après nommée ministre des affaires socialee, elle a joué un grand rôle, c’était une femme intelligente”, explique t-elle.

Elle poursuit en disant que c’est Mobutu qui a réveillé l’émancipation de la femme. “Mobutu a essayé quand même de valoriser la femme, avec sa phrase populaire, “o tumboli bas mamans  o tumboli Mobutu” c’était pour donner la valeur à la femme et en 1990, nous avons vu naître le mouvement associatif féminin et c’est à partir de ĺà que les femmes ont commencé à s’intéresser à la vie politique. Aujourd’hui avec le concours de ONU femmes RDC, je confirme qu’il y a des avancées significatives, mais le combat continue pour atteindre les 50/50”, conclu Esperance MATUNGULU .

“Nous savons que 64 ans, c’est l’âge de la maturité, de la sagesse et grande notoriété. Si nous n’avons pas encore ces qualificatifs, donc nous devons encore travailler dur car nous avions déjà des femmes aux postes clés à la Primature, dans le Gouvernement, des Médecins, Professeurs, Juges, Magistrates, Généraux, colonels et autres officiers, Avocates, chefs des Partis et Regroupements politiques et Chefs d’entreprises”, tel est le point de vue de Elodie NTAMUZINDA experte en Genre et Coordinatrice de l’ASBL la Dignité Humaine.

Félicité KANKU membre de CAFCO rappelle que l’émancipation des femmes au Zaire à l’epoque est arrivée en 1965 avec la volonté politique de l’époque et surtout grâce à Sophie KANZA. Et après elle, il y a eu Nzuzi WA MBOMBO et tant d’autres. 

“64 ans après, nous pouvons dire qu’il y a beaucoup d’avancées dans tous les domaines de la vie. La femme actuelle est capable. On la retrouve partout. En politique nous avons Judith SUMINWA TULUKA à la tête du Gouvernement, dans les sciences, en médecine, en technique, dans la religion, etc. Mais malgré tout cela, il y a encore des pesanteurs sociales culturelles qui pesent sur la femme”, a-t-elle souligné. 

Selon Félicité KANKU, le grand problème est que beaucoup d’hommes n’accompagnent pas leurs femmes. “Nous avons encore beaucoup de travail à faire, surtout dans les milieux ruraux et dans les grandes agglomérations où les choses ne semblent pas être facile », conclut-elle. 

Maguy MBUKU

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