Faible taux de femmes élues aux élections de 2023 : « C’est très faible, mais nous prenons cela comme la croissance d’un enfant », note l’activiste Carine KANKU

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Les réactions continuent d’être enregistrées sur le faible taux de femmes élues après la publication des résultats provisoires du scrutin du 20 Décembre.

Sur les 477 élues aux législatives nationales, l’on compte seulement 65 femmes, soit 13,4%, tandis que sur les 688 députés provinciaux élus provisoirement, 66 seulement sont des femmes, soit un peu moins de 10%. Ceci ressort des résultats provisoires des élections proclamés par la CENI.

Si les chiffres, au niveau provincial, représentent un recul sur le plan de la représentativité de la femme, il n’en demeure pas moins que ce taux est inégalement réparti dans les 26 provinces.

Interrogé à ce sujet, Carine KANKU, coordonnatrice de la Dynamique Nationale des Femmes Candidates, DYNAFEC en sigle, a salué ce qu’elle qualifie d’une avancée timide car d’après elle, les femmes doivent continuer à travailler pour trouver des réponses face à cette réalité :

‹‹ Oui, nous venons saluer une fois de plus une avancée timide quant à la répresentation de la femme dans les Assemblées électives.  en 2018 on avait 50 femmes, aujourd’hui nous comptons 65 à l’Assemblée Nationale, c’est une avancée, il y a un écart entre les lois de la République qui promeuvent la réprésentation de la femme dans les Assemblées et instances de prise de décisions. Nous reconnaissons que ce pourcentage est très faible, mais nous prenons cela comme la croissance d’un enfant, nous cherchons à trouver des solutions face à cette croissance faible ››, a-t-elle dit.

Pour cette activiste, les lois de la République notamment la constitution qui consacre la parité dans son article 13 et la loi électorale qui dans son article 13 alinéa 3 stipule que les partis et regroupements qui présentent une liste paritaire allait être exemptés de la caution, n’ont pas produit d’effets, les partis politiques devront révoir leur politique en terme de répresentation de la femme, et pour cela les femmes doivent avoir une forte maîtrise de la loi électorale, accroître le poids politique des femmes en RDC, aussi accroître le pouvoir économique des femmes surtout que les partis politiques ne financent presque pas les candidats, d’où on doit mettre une corrélation entre la proportion des femmes candidates et la proportion des celles élues.

‹‹ L’échec se justifie par le fait qu’on avait eu plus de 4.000 femmes candidates et on ne peut pas s’étonner du résultat car c’était prévisible ››, a dit Carine KANKU.

Notons que dans l’ensemble des provinces, le taux de représentativité de la femme varie entre 5 et 20 %, comparativement à la législature de 2018 où l’on a compté 73 femmes élues dans les 26 assemblées provinciales. Il y a donc un recul en terme de représentativité de la femme au niveau des assemblées provinciales.

Christian MUKAYA

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