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Les journalistes africains à l’école du savoir à Dakar, capitale du Sénégal en Afrique de l’Ouest.
Ces professionnels des médias venus du Togo, du Mali, du Burundi, du Bénin, du Cameroun, de la Guinée Conakry, de la République Démocratique du Congo, du Tchad et du Sénégal pays organisateur, sont outillés sur le traitement médiatique sensible au genre et l’éducation des filles en Afrique.
Organisées par le Forum des éducatrices africaines, FAWE en sigle, ces assises de deux jours visent à renforcer les capacités des journalistes à adopter le traitement médiatique du genre dans la production des contenues axée sur l’éducation des filles en Afrique.
Au premier jour, soit le Jeudi 15 Décembre 2022, les femmes et hommes des médias ont été mis à niveau sur le concept genre.
Une différence entre le genre et le sexe a été rappelé aux participants. Le sexe, lié à l’homme et la femme est universel et se base sur les différences biologiques alors que le genre est socialement construit, dynamique et modifiable.
Trois concepts liés au genre ont été relevés, L’EQUITÉ qui donne les mêmes chances à tous; L’EGALITÉ qui donne à chacun les mêmes moyens d’y arriver et enfin L’INCLUSION qui s’ajoute aux deux premiers, prend en compte toutes les couches.
Dans les travaux en groupe selon chaque pays représenté, les causes de la déscolarisation des filles, les actions/initiatives mises en place pour lutter contre la déscolarisation des enfants et favoriser la réintégration des mères adolescentes, et enfin la contribution des médias ont été relevés.
Les pesanteurs culturelles, le manque des moyens financiers, les conflits armés et l’insensibilité au genre des enseignants sont revenus comme causes dans différents pays.
Quand aux initiatives et actions , la RDC par exemple a mise en œuvre la stratégie nationale de promotion de la scolarisation des filles: c’est un outil qui vise la réduction des écarts entre fille et garçon en favorisant l’accès et leur maintien à l’école.
Il y’a aussi la vulgarisation de l’ODD 4 qui assure l’accès à l’éducation par tous, mais également les activités des organisations de la société civile et les agences du système des nations unies.
Parlant des médias, ils ont une grande responsabilité dans le processus de scolarisation des filles. Ces derniers doivent dénoncer les inégalités dans le système scolaire, sensibiliser le public en véhiculant des messages positifs sur la scolarisation des filles via leurs documentaires, articles et émissions télévisées ou radiophoniques.
Notons que le Forum des éducatrices africaines créé en 1992 par 5 femmes ministres, intervient notamment sur la pédagogie sensible au genre et le Club TUSEME ( clubs permettant aux filles de s’exprimer, identifier leurs problèmes et élaborer une approche de résolution).
Esther Mpezo Omba
