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Les sécrétions vaginales servent à protéger et équilibrer la flore vaginale en nettoyant naturellement l’intérieur du vagin en expulsant les impuretés. Avoir des pertes vaginales fait partie intégrante du cycle menstruel de la femme, les écoulements naturellement sécrétés par le corps de la femme permettent de maintenir l’équilibre de la flore vaginale.
Nous avons interrogé à ce sujet, le Docteur KABAMBA NUMBI DAGS/Spécialiste dans ce domaine et exerçant aux Cliniques Universitaires de KINSHASA et à l’Hôpital Général de Référence de MAKALA à Kinshasa. D’entrée de jeu, celui-ci nous a d’abord donné la signification de l’expression “pertes blanches” :
‹‹ Les pertes blanches, également appelées leucorrhées ou pertes vaginales, font partie de l’élimination des cellules superficielles des parois du vagin, auxquelles s’associent, en première partie de cycle, de la glaire cervicale sécrétée par les glandes du col de l’utérus. Ils sont donc physiologiques. Les pertes vaginales sont considérées comme normales lorsqu’elles sont blanches, fluides et inodores, et ne s’accompagnent d’aucun symptôme ››, a-t-il dit.
Quid de leur rôle ?
‹‹ Les leucorrhées ont pour fonction d’hydrater, de lubrifier et de nettoyer le vagin en permanence, mais aussi de l’aider à lutter contre les risques infectieux en éliminant les germes qui pourraient s’y développer ››, a-t-il répondu.
Concernant les causes des “pertes blanches” le docteur KABAMBA NUMBI a fait savoir que ‹‹les causes des pertes vaginales anormales sont dues à une inflammation du vagin très répandue. C’est une infection vaginale dont les origines peuvent être infectieuses (due à un champignon dans la plupart des cas, un parasite ou à une bactérie) ou irritatives (intolérance à un produit chimique notamment dans les savons généralement, suite à un bain intime inapproprié, par exemple). Cela peut venir d’une bactérie dans le cadre de maladies sexuellement transmissibles (chlamydia, gonorrhée, trichomonas…), etc. ››
Il y a aussi comme cause un cancer primitif du vagin, celui-ci provoque en général des pertes vaginales ou des saignements en particulier après les rapports sexuels.
Notez aussi que le cancer secondaire est très fréquent. Il est une métastase à distance d’un cancer de l’utérus, de l’ovaire ou de la vulve et qui peut provoquer des pertes vaginales (leucorrhées).
Il y a plusieurs sortes des pertes, tout dépend de l’état de santé de la femme:
• Pertes blanches épaisses, abondantes qui reflètent généralement une mycose vaginale, pathologie extrêmement fréquente. Cette infection liée à une levure (Candida Albicans)
entraîne un changement de texture, comme du yaourt (lait caillé), et les rend plus abondantes. Elle provoque de fortes démangeaisons et une sensation de brûlure plus ou moins intense.
• Pertes blanches anormalement abondantes mais inodores qui font le plus souvent suspecter une mycose vaginale si elles s’accompagnent de démangeaisons et/ou de douleurs en urinant.
• Pertes jaunes
Des pertes blanches qui virent au jaune témoignent généralement d’une vaginose due à Gardnerella vaginalis. Elle se manifeste par la sécrétion de pertes jaunes relativement fluides, dont l’odeur est semblable à celle du poisson avarié ou pourrie.
• Pertes blanches qui produisent une mauvaise odeur signalent soit une vaginose, soit une infection sexuellement transmissible.
Concernant les moyens de PRÉVENTION, le Docteur KABAMBA NUMBI DAGS a évoqué ces bons comportements à adopter :
Se laver la vulve tous les jours, à l’eau et au savon ; Éviter les produits agressifs, les douches vaginales et tout excès susceptible de détruire la flore vaginale ; Se servir de sa main plutôt que d’un gant de toilette ; Rincer abondamment et se sécher avec un linge propre. Changez de sous-vêtements tous les jours, préférez-les en coton et lavez-les à 60°C.
Il sied de noter que, si la toilette intime ne respecte pas certaines règles elle peut déséquilibrer la flore vaginale et entraîner des modifications des pertes blanches.
Germaine BAKAMBANA
