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La présidente nationale de L’ONG “jeunesse acteur du développement durable” Ketsia KIMPIOKA est, lors d’une interview accordée au premier média des femmes en RDC, revenue sur l’objectif du concept “développement durable”. D’après elle, ce concept est l’idée que les sociétés humaines doivent vivre et utiliser pour répondre à leurs besoins sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux besoins à venir.
Ce principe de fonctionnement implique une mise en place d’un système de fonctionnement permettant à la société d’exister sur le long terme.
La préservation de l’environnement, des ressources naturelles, de l’équité sociale et économique sont des impératifs dans l’exercice d’une politique de développement durable.
‹‹ Le développement durable qui, initialement se situait au carrefour de trois secteurs que sont le secteur économique, le secteur social et le secteur environnemental, a vu son champ être élargie avec la prise en compte des paramètres géographiques, culturels. De cet élargissement résulte l’inclusion des secteurs politique, éthique et morale dans le concept du développement durable. Le secteur environnemental a été mis en avant dans les pays industrialisés car la destruction de l’environnement représente à l’heure actuelle le plus gros risque pour l’épanouissement de la génération suivante. Cependant, l’opinion publique reste figée sur ce secteur qui n’est pas le seul à prendre en compte en matière de développement durable ››, a fait savoir Ketsia KIMPIOKA.
Par ailleurs, la JADD (Jeunesse Acteur du Développement Durable), structure qu’elle chapote, se présente comme une plateforme de réflexion et d’actions collectives des jeunes pour discuter des problèmes socio-économiques des communautés afin de dégager de manière claire des solutions idoines sous formes de programmes et d’actions.
La JADD ne pense pas qu’une nation se développe du jour au lendemain, un plan d’actions concrètes doit être mis en place pour bâtir une société stable. Comme toute plante que l’on souhaite voir s’éclore, le sol doit être préparer, y planter les grains, arroser les semis tout en veillant sur la non infestation des différents parasites pouvant faire obstacle à l’éclosion.
« -Atteindre cet objectif demandera la prise en compte des personnes considérées comme vulnérables. Ces derniers sont parfois plus disposés au changement » a fait savoir Ketsia KIMPIOKA.
Pour la présidente de la JADD, la RDC doit appliquer le principe de l’inclusion :
‹‹ Le plan du développement durable de la RDC se doit d’inclure tous les secteurs concernés, à savoir : économique, sociale, politique, environnemental, éthique et moral. En effet, l’équité sociale, la viabilité économique et la pratique des gestes de protection de l’environnement ne sont pas encore des acquis pour notre société. Nous ne pouvons pas prétendre avoir besoin de mettre l’emphase uniquement sur l’aspect environnemental dans un pays où le domaine industriel demeure sous exploité. Des problèmes socio-économiques plus sérieux sont en prendre en compte ››, a-t-elle affirmé.
Notons que la numéro 1 de la JADD soutient que la survie de la société congolaise concerne toute la population congolaise. Chaque citoyen doit prendre conscience qu’il a un rôle à jouer pour le développement de son pays et pour la mise en place d’un système permettant la survie des générations futures.
Le changement d’une nation est la résultante des changements dits à petite échelle, qui sont l’œuvre des individus.
‹‹Je me permets de répéter la citation de Betty Reese disant : « Si vous pensez que vous êtes trop petit pour changer quoi que ce soit, essayez donc de dormir avec un moustique dans votre chambre ». Ne restons pas dans un état de latence en attente d’un changement dont nous ignorons la source, le miracle se provoque. Devenons des faiseurs de miracles en apportant notre pierre à l’édifice pour que la RDC gagne en prospérité et en stabilité. La RDC a besoin des visionnaires actifs, à l’image de Nelson Mandela et d’autres héros qui se sont investis activement dans leur lutte pour le changement et ont fait des générations actuelles des bénéficiaires du résultat de leurs actions ››, a-t-elle conclu.
Christian Mukaya
