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La dépigmentation volontaire de la peau est devenue une mode incontournable en Afrique. Au fil des années, le blanchissement de la peau ou la dépigmentation a pris une ampleur inquiétante dans les villes africaines et particulièrement à Kinshasa. Ce fléau touche toutes les couches des femmes et des jeunes filles. Ces dernières pratiquent la dépigmentation volontaire de la peau, très souvent, pour des raisons esthétiques, en utilisant des produits chimiques ou médicaux de synthèse appelés éclaircissants.
Christine Lokutu, vendeuse au marché Rail à Lingwala, conseille aux femmes et jeunes filles kinoises de garder leur teint naturel :
« Dieu étant intelligent, il sait pourquoi il a attribué à chacun de nous ce teint, si a un Blanc il a donné la peau claire, a un Congolais la peau foncée il sait le pourquoi aussi. Chercher à changer la couleur de sa peau a beaucoup d’ inconvénients, plus tard nous allons le regretter, c’est pourquoi je conseille aux femmes et aux jeunes de garder leur teint naturel ››, a-t-elle dit.
Il est important de savoir que cette pratique est motivée par une pression de la vie sociale qui excite les femmes et les filles à vouloir devenir plus claires de peau. Lucie Nzaza qui l’a pratiquée dans le passée désapprouve aujourd’hui l’usage de la dépigmentation :
« À mon jeune âge j’ai aimé avoir la peau très claire, et j’appliquais des produits pour avoir un teint clair. Ceux là qui m’entourent me parler aussi de ça, au fur et à mesure, je vois ces effets réagir bizarrement chez les autres j’avais pris la décision de laisser cette pratique pour ne pas en être victime. Je demande à toutes les femmes, jeunes filles et mamans de laisser cette pratique, ce n’est pas bien pour notre peau surtout avec notre température, on s’expose au cancer », a dit Lucie Nzaza.
« Les femmes et les filles doivent prendre conscience des dangers potentiels liés à cette pratique et s’accepter telles qu’elles sont. Cette pratique a des conséquences dangereuses pour la santé. Elle occasionne le cancer de la peau, le diabète, l’insomnie etc. » selon l’avis du docteur Darius Bitiatia.
Autres effets visibles liés à cette dépigmentation, sont la déformation des visages des femmes et jeunes filles, des pieds colorés en noir et des tampons sur le visage . Elles ont des couleurs de peau différentes sur leurs corps. Elles transpirent lorsqu’elles se trouvent dans un endroit chaud. La plupart d’entre elles sont conscientes des risques qu’elles prennent en se dépigmentant la peau, mais peu d’entre elles abandonnent cette pratique.
Grâce Ngoma
