Les femmes des différentes associations et mouvements féminins se sont mobilisées le lundi 27 janvier 2025 à Kinshasa, où une déclaration commune a été lue au bureau de l’ONG AFIA Mama, situé sur l’avenue Télévision, dans la commune de Lingwala.
Cet événement s’inscrit dans un contexte d’urgence humanitaire croissante et de menace sécuritaire au Nord Kivu, visant à attirer l’attention sur la situation alarmante des populations locales, notamment des filles, des femmes et des enfants.

Vous le savez, la région du Nord-Kivu fait face à un nombre croissant de déplacements de populations civiles, exacerbés par les conflits armés et l’insécurité persistante. Les femmes et les filles s’y trouvant sont particulièrement les plus vulnérables et sont confrontées à des défis accrus liés à la violence, à l’accès aux soins de santé et aux ressources essentielles. D’où l’appel à la communauté internationale pour mettre en place un corridor humanitaire :
‹‹ Face à cette situation, nous recommandons aux pays donateurs de renforcer leur aide afin d’accroître leur assistance en ce moment crucial. Nous demandons à toutes les parties prenantes de garantir la sécurité des populations, en particulier des filles, des femmes et des enfants. Nous exigeons l’ouverture d’un corridor humanitaire pour permettre aux acteurs humanitaires d’accéder aux personnes déplacées avec les réponses nécessaires, notamment l’eau et la nourriture », a déclaré Anny MODI TENGA, présidente d’AFIA Mama.
Face à cette situation alarmante, les différents mouvements de femmes, appuyés par des représentants militaires présents à cette occasion, ont formulé également quelques recommandations au gouvernement central :

« Nous demandons au gouvernement de protéger les militaires envoyés au front et de penser à leur situation humanitaire ainsi qu’à leur sécurité. Nous voulons la paix, et nous la voulons par tous les moyens. Nous appelons les chefs de partis politiques à demander à leurs partisans de rester calmes. Le moment est crucial ; si nous nous divisons, nous nous affaiblirons. Nous évitons tout discours divisionniste et demandons au gouvernement congolais de mettre en place une communication de crise efficace pour réduire la psychose au sein de la population dans l’Est du pays, déjà meurtrie. En tant que femmes, nous appelons à la solidarité. Nous désirons participer à la construction d’une paix durable», disent ces mouvements réunis.
Cet appel à la solidarité et à l’assistance internationale est crucial pour faire face à cette crise humanitaire et sécuritaire qui impacte négativement les femmes, les enfants et les jeunes. Ainsi les différentes femmes présentes à cette journée, ont exprimé leur désaccord face à la situation humanitaire qui prévaut dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
Christian MUKAYA