Dix ans après avoir été interdite, voilà qu’elle refait surface. En Gambie, pays d’Afrique de l’ouest, les députés ont débattu le lundi 18 mars 2024 sur la légalisation à nouveau de l’excision chez les femmes.
Les députés qui débattent sur l’excision sont une écrasante majorité des hommes, soit seulement 5 femmes sur 58 députés. Les députés femmes qui s’opposent contre cette loi ont reçu des menaces sur les réseaux sociaux.
Depuis le lundi 18 mars 2024, des dizaines des femmes se sont rendues devant l’Assemblée Nationale à Banjul, afin de protester contre les mutilations génitales féminines.
Signalons que cette pratique avait été interdite en 2015 par l’ancien dictateur YAHYAH JAMMEY, et voilà qu’en 2024 cette mutilation risque de réapparaître légalement dans le pays à la faveur du vote d’un député qui d’après le respect de la tradition de l’islam, a présenté ce texte qui vise à dépénaliser l’excision, et selon ce dernier, l’interdiction de l’excision est une violation directe du droit des citoyens à pratiquer leur culture et leur religion.
Joëlle MOGBEKUMA