L’Association Congolaise des Femmes de la Presse Écrite, ACOFEPE , a organisé le jeudi 9 décembre 2021 un café de presse à l’occasion des 16 jours d’activisme contre les Violences Basées sur le Genre. Cette activité qui a eu lieu dans la salle Père Boka, du CEPAS, dans la commune de la Gombe, à Kinshasa, avait pour thème “L’accès à la justice des victimes des violences sexuelles et basées sur le genre”.

Débuté aux alentours de 10h, sous la modération de Astrid Tambwe, experte en Genre à l’ACOFEPE, cette rencontre a connu la participation de nombreuses femmes activistes et expertes congolaises, telles que Belinda Luntadila, Valentine Bisimwa, mais aussi de la ministre déléguée aux affaires sociales en charge des personnes vivant avec handicap, Irène Esambo Diata.

Cette dernière, membre du gouvernement Sama Lukonde a présenté et fait un état de lieux de l’accès des survivantes des VSBG à la justice

‹‹ La question des violences basées sur le Genre et spécialement les violences sexuelles est une question primordiale pour notre pays parce que nous savons d’où nous venons et où nous sommes actuellement. Il y a des victimes qui ont du mal à sortir en public parce qu’elles se sentent stigmatisées, il y a des victimes qui ont perdu le sens de la vie parce qu’elles n’ont plus de place dans la société. Et si tout le monde se tait sur cette question, je ne sais pas ce qui arriverait à cette catégorie de personnes ››, a notamment dit Irène Esambo.

Belinda Luntadila, experte juriste, membre de la Commission Nationale des Droits de l’Homme a exposé sur les failles et limites du projet de loi actuel concernant les violences sexuelles et celles basées sur le genre.
‹‹ Il y a eu des modifications de loi mais on n’a pas de loi spécifique en matière de violences sexuelles et donc les activistes en la matière ont trouvé qu’il était nécessaire d’avoir une loi spécifique dans ce domaine. Notre combat aujourd’hui si on peut l’appeler ainsi est de faire endosser à un député national ce projet de loi pour qu’il soit présenté au parlement ››, a dit Belinda Luntadila.
De son côté Valentine Bisimwa, membre de l’Alliance Stratégique (Cerdho), a parlé de la loi spécifique sur les VSBG, notamment ses apports conformément à la Déclaration de Kampala.
Léonnie Kandolo, activiste pro démocratie et experte en Genre a elle exposé sur l’apport des médias dans la vulgarisation de cet avant projet de loi. Léonnie kandolo a fait savoir notamment que les journalistes doivent jouer un grand rôle dans la vulgarisation des lois ayant trait aux Violences Basées sur le Genre.
Dave Ngonde