La société congolaise est ruinée par des antivaleurs depuis plusieurs années. Beaucoup de citoyens congolais ont des attitudes et comportements contraires aux valeurs socialement admises. L’anormal est devenu normal.
Kathy Kalanga, activiste congolaise et porte-parole de la société civile, estime que la femme congolaise a un rôle à jouer dans ce combat de changement de mentalité :
« On dit qu’éduquer une femme c’est éduquer toute une nation. Si les femmes congolaises ne s’impliquent pas dans la lutte pour le changement de mentalité de la population congolaise, ça sera un échec . La femme, celle qui donne la vie, qui la protège, qui la gère, qui la nourrit, qui l’éduque, cette femme là a une très grande responsabilité dans le changement de mentalité de congolais. Raison pour laquelle vous voyez même avec tout ce qui se passe aujourd’hui, le banditisme dans le milieu urbain, il faudra que les femmes puissent lever le ton, mais aussi dans nos maisons, nous devons éduquer nos enfants, évidemment il y a un problème sur le plan social, vu qu’il n’y a pas de travail, les jeunes filles, les jeunes garçons cherchent comment se débrouiller pour se retrouver, si on se mettait ensemble on peut échanger pour voir quel est l’issue » a-t-elle dit.

Par ailleurs, Kathy Kalanga confirme que ce changement est très difficile à atteindre , avec une jeunesse affamée, alcoolisée qui se débrouille à chercher la vie de tous les jours :
« Ce n’est pas aussi facile, nos jeunes gens qui n’ont rien à faire, quand ils sont affamés, ça leur pousse à voler. On dit en français que ventre affamé n’a point d’oreilles. Nos jeunes volent parce qu’ils ont faim, ils sont des
problèmes à résoudre et au finish ils se livrent à l’alcool pensons résoudre les choses alors qu’ils s’enfoncent d’avantage. Est-ce qu’il faudra aller les arrêter, même les policiers qui vont interpeller ces jeunes eux-mêmes prennent l’alcool. Même si on arrête les personnes qui vendent ces boissons fortement alcoolisées , il faut qu’on ferme également les usines qui les fabriquent dans notre pays. Avec des jeunes qui se comportent ainsi, le Congo aura quel avenir, qui vont diriger le Congo de demain » a-t-elle dit.
L’implication de la femme est très importante dans cette situation de changement de mentalité, car la femme a la puissance de demander à Dieu pour que tout marche normalement.

Pour Kathy Kalanga, « Si nous en tant que maman, en tant mère, nous ne pouvons pas nous impliquer, nous y arriverons avec l’aide de Dieu, nous prions Dieu pour qu’il nous remplisse du Saint Esprit, qu’il nous comble d’intelligence et de sagesse, qu’il nous donne la force. Dieu qui permet à ce que nous puissions avoir des enfants, qu’il puisse tendre sa main pour que nos enfants soient sauvés. C’est un problème sérieux, cette question est très pertinente, cette question veut qu’aujourd’hui nous puissions nous mettre autour d’une table, une table ronde ou une conférence où les femmes doivent vraiment échanger là dessus, et de faire de propositions auprès des autorités pour voir dans quelle mesure est-ce que nous pouvons aider nos enfants à bien grandir et à bien diriger le Congo ».
Retenons que dans la société congolaise, la femme est considérée comme le socle de la famille. Elle remplit plusieurs rôles qui impliquent la protection, la douceur, l’éducation et l’attention. Le changement de mentalité, c’est donc possible avec la femme.
Grâce Ngoma