Cancer du sein : ‹‹ Pas de causalité direct, mais des facteurs favorisant ›› Dr. Tony Mwamba

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Le mois d’octobre qui s’achève a été dominé du point de vue santé par des activités liées à la sensibilisation contre le  cancer du sein, avec notamment “Octobre Rose”, une campagne annuelle de communication destinée à sensibiliser au dépistage du cancer du sein.

De ce fait la rédaction de “pourelle.info” a rencontré le docteur  Tony Mwamba , responsable médical de la Fondation Bomoko à Kinshasa.

Ce dernier a fait savoir qu’il n’y a pas de lien de causalité direct pour le cancer du sein, mais qu’il existe plutôt des facteurs favorisant le cancer du sein.

« Certaines situations intrinsèques  qui sont en nous et extrinsèques qui sont dans l’environnement peuvent contribuer à l’éclosion du cancer ››, a-t-il dit.

Concernant les facteurs   intrinsèques, ce dernier a cité la  génétique , l’immunité ( anticorps) et  les hormones.

« Le cancer du sein est considéré aujourd’hui comme une maladie hormonale, c’est-à-dire, son éclosion  et sa gravité dépendent de l’activité hormonale comme c’est généralement  chez les femmes, l’organe féminin par excellence c’est donc les estrogènes qui sont citées parmi les éléments  déclencheurs du cancer  », a précisé le médecin.

Comme facteur favorisant extrinsèques, Tony Mwamba cite les rayonnements qui peuvent radier le corps et entraîner des régulations du fonctionnement cellulaire(les rayon solaires, les UV A, les virus).

Hormis les facteurs intrinsèques et extrinsèques, les produits toxiques pour l’organisme peuvent aboutir aussi à l’éclosion du cancer du sein.

« On peut aussi ajouter certains facteurs, notamment, l’âge, l’activité génitale, la puberté précoce et la ménopause tardive suite à l’influence hormonal et l’alimentation riche en graisse. Le cancer du sein se fait accompagné d’une boule dans le sein, des ganglions durs au niveau de l’assaille, des modifications de la peau du sein et du mamelon, un changement de la taille ou la forme du sein, ou encore l’apparition d’écoulements anormaux au niveau du mamelon ››, a précisé Tony Mwamba.

Celui-ci a poursuivi son propos en faisant savoir que les chances de guérison du cancer de sein dépendent  de son stade d’évolution.

« Dans le jargon médical, on dit plus le diagnostic est précoce, plus la prise en charge est facile et aisée et moins coûteuse est cette prise en charge. Donc avec le dépistage on diagnostique la maladie très tôt, la prise en charge est facile et le pronostic vital est très bon c’est-à-dire, on ne peut pas en mourir à ce stade », a-t-il dit.

Le docteur Tony Mwamba affirme que la prévention est la meilleure solution pour soigner et éviter le cancer. Cette prévention passe par l’information et le dépistage. Il conseille ainsi aux femmes  d’apprendre beaucoup sur cette maladie en faisant des recherches.

« Les dames vous êtes votre premier médecin. Il existe une technique simple appelé auto palpation du sein en utilisant la technique circulaire avec différents cadrants. Au cas où vous repérez une anomalie vous devez consulter directement le médecin ››, a-t-il conseillé.

Le docteur Tony Mwamba a souligné que les hommes peuvent aussi être touchés par le cancer du sein mais ces derniers ne représentent que 1% de l’ensemble des cas.

Il sied de noter  que la Fondation Bomoko d’où le Docteur Tony Mwaba est responsable médical, a pour mission d’abord d’informer et de  sensibiliser  la population  sur le cancer, ensuite l’orienter à se  faire dépister pour savoir s’il y’a la présence d’un cancer ou pas ou encore si elle a le risque de l’avoir. Enfin, la fondation  Bomoko  accompagne les patients du cancer du sein  pour une prise en charge.

Hornella Ngonga

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