Betty Mulanga sensibilise les commerçantes de Kinshasa sur les textes et lois favorables à l’entrepreneuriat féminin

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Elle a sensibilisé les femmes commerçantes congolaises sur les lois et textes favorables à l’entrepreneuriat féminin. Betty Mulanga, coach d’entrepreneurs et présidente de “l’Association des Femmes Entrepreneurs du Congo” a participé en mars 2022, à l’Hôtel de ville de Kinshasa ( bâtiment abritant le bureau du gouverneur de la ville ) à une conférence sur la vulgarisation et la sensibilisation de l’arsenal juridique favorable à l’entrepreneuriat des femmes.

Cette activité qui a ciblé les femmes commerçantes de Kinshasa, avait pour but de faire connaître à la gent féminine congolaise évoluant ou voulant évoluer dans le commerce, les textes et lois qui les protègent et protègent les activités commerciales exercées par les femmes en République Démocratique du Congo.

Cela est parti du constat que les femmes entrepreneurs et commerçantes de la RDC créent ou exercent des activités, en ignorant un certain nombre des textes des lois favorables à leur business. Cette ignorance est dû au manque d’information, manque de connaissances ou d’accompagnement. Il est à noter que, une fois l’activité commerciale commencée, et dont la plupart est créé pour la survie des foyers, seules 5 % de ces femmes créatrices suivent des formations pour construire ou  améliorer leurs entreprises. 

‹‹ Plusieurs sont dans l’informel, paient et dépensent plus que ce qu’elles doivent au fisc par ignorance. L’expression “Nul n’est censé ignorer la loi” choque ainsi que son application stricte dans la mesure où une grande partie de la population est illettrée au sens large ( allusion faite à l’Internet), autant le maintien de ce principe reste le seul moyen d’empêcher certains citoyens de se soustraire de leurs responsabilités criminelles ou simplement légales sous prétexte qu’ils ignoraient la loi ››, a argumenté Betty Mulanga.

Cette dernière a durant cette journée outillé les femmes commerçantes sur cinq grands messages à savoir :

1. Entreprendre et travailler c’est possible pour la femme mariée car la loi l’autorise ;

2. Entrepreneurs, respectez les droits des travailleurs et travailleuses ;

3. La dénonciation du harcèlement sexuel en milieu entrepreneurial ;

4. L’enregistrement des entreprises des Femmes, jeunes au guichet unique de création d’entreprise afin de sécuriser leurs affaires ;

5. Femmes et jeunes, vous pouvez sortir de l’informel en créant une entreprise individuelle ;

Betty Mulanga a expliqué également à l’assistance la procédure de création d’entreprise, notamment les documents qu’il faut à cet effet ainsi que les sommes d’argent à débourser.

‹‹ Pour accéder au crédit , les femmes doivent se formaliser. Les femmes ainsi que les jeunes doivent mettre en place un système minimal de trésorerie qui retrace les informations clés sur leurs activités, ce qui leur permettra ensuite de rassurer l’institution financière. Et globalement, on doit les aider à mieux comprendre leur rôle de patron, ce qui fera le lien avec le marché et les institutions financières ››, a fait savoir la coach Betty Mulanga.

Elle a poursuivi en faisant savoir que plusieurs personnes craignent le secteur formel parce qu’elles sont réticentes à légaliser leurs activités.

« Le fait que nos économies soient informelles n’est que la conséquence de quelque chose, et ce quelque chose, c’est une administration prédatrice et ce sont des impôts très mal répartis. Et donc les gens se disent “Tant que je peux être en dessous des radars, faire mon business et gagner ma vie, pourquoi me formaliser. Parce que le jour où je suis formalisé, tout le monde me tombe dessus ! Le fisc est devenu le repoussoir ultime des entreprises car il ne va chercher les recettes fiscales que chez les entreprises qui ont fait le pari d’être dans le secteur formel », a relevé Betty Mulanga.

Ainsi donc, elle suggère que l’État élargisse la base, et pour élargir la base, il faut une fiscalité allégée, il ne faut pas mille et une procédures, car à chaque fois qu’il y a une procédure, il y a une tentation de corruption.

La bonne santé des PME est vitale aux économies africaines. Elles créent entre 90 et 95% des emplois, a renseigné Betty Mulanga. Pour elle c’est la raison pour laquelle les femmes et les jeunes doivent quitter l’informel pour bénéficier de tous les avantages du secteur formel notamment l’octroi des crédits.

Dave Ngonde

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