Dans la province du Kwango, au secteur de Lufuna, territoire de Popokaba dans la province du Kwango, la population demeure encore sous les traumatismes de récentes attaques des miliciens Mobondo.
Du 06 au 12 décembre dernier, ces miliciens ont semé la terreur, causant morts d’hommes et d’énormes dégâts.
Selon un rapport d’une ONG locale relayé par le média Actualité.cd, près de 150 habitations ont été incendiées, cinq ponts détruits et un pillage systématique des localités touchées a été constaté.
À ce jour, 10 346 personnes, soit 679 ménages, ont dû quitter leurs villages pour se réfugier dans des zones jugées sécurisées. Parmi les déplacés, on compte 2 870 enfants ainsi que de nombreuses femmes enceintes et allaitantes qui vivent dans des conditions précaires.
L’ONG PRODELMA (Programme de Développement de Lutte contre les Maladies) rapporte un bilan de 117 blessés et 170 morts depuis la recrudescence des violences liées aux miliciens Mobondo dans cette région du Grand Bandundu.
Ces événements ont semé la panique dans la région, vidant plusieurs agglomérations, notamment vers les cités de Popokabaka et Kasongolunda. La psychose généralisée a paralysé les activités économiques et sociales, aggravant la détresse des populations déjà fragilisées.
Dorcas SAFI