Application Protocole de Maputo par le pouvoir judiciaire : Les policiers de la Zone de santé du camp Lufungula sensibilisés par l’ONG AFIA MAMA

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L’ONG congolaise AFIA MAMA, par sa directrice exécutive Anny MODI, avec l’appui technique et financier de IPAS international,  a sensibilisé le 5 juillet 2023 les agents de la police nationale de la zone de santé du camp Lufungula situé dans la commune de Lingwala à Kinshasa. 

Cette sensibilisation a porté sur “les droits des femmes concernant l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive” tels que vulgarisés dans le “Protocole de Maputo” qui autorise à la femme d’accéder aux services d’avortement sécurisé.

Anny MODI, directrice exécutive de l’ONG nationale AFIA MAMA, qui accompagne les champions DSSR dans la mise en œuvre des activités de promotion de la masculinité positive dans le cadre du projet MAKOKI YA MUASI lancé en 2021, a lors de sa prise de parole devant l’assistance instruit aux officiers de police judiciaire, OPJ, et aux officiers militaires sur le “protocole de Maputo” qui garantit à toutes les femmes le droit de bénéficier des services médicaux sécurisés et d’une assistance venant de l’État au cas où celle-ci voudrait avorter.

Les officiers de justice ayant écoutés d’une attention soutenue cette sensibilisation menée pendant plus de deux heures par la directrice exécutive de l’ONG AFIA MAMA et son équipe, ont témoigné à la fin de cette activité leur ignorance de ce protocole et ont sollicité à ce que ce genre d’activité soit multiplié sur toute l’étendue du territoire national afin d’outiller également les généraux et colonel de la République Démocratique du Congo.

C’est notamment le souhait de Brigitte MAKOBE MASELA, animatrice communautaire dans cette zone de santé de police :

« Ce projet est vraiment bénéfique pour nous policiers, parce que nous enregistrons très souvent des cas des avortements criminels qui détruisent l’avenir de beaucoup de nos jeunes filles et femmes. Et nous avons des OPJ qui arrêtent les filles et femmes très souvent qui avortent, sans connaître au préalable les raisons de ces avortement. Et aujourd’hui, nous avons appris que la loi par le protocole de Maputo garantit ce droit à la femme. Et nous prions que ce projet aille de l’avant et qu’il soit vulgarisé efficacement chez les hommes aussi », a-t-elle dit.

Rappelons que l’axe d’intervention de cette activité s’inscrit dans les objectifs de développement durable (ODD) adoptés par les Nations-Unies en 2015. Elle vise donc à accroître  l’implication et l’engagement de la communauté policière dont les OPJ et les officiers militaires en particulier, dans la promotion des droits des femmes à cause du fait qu’elles sont marginalisées voire discriminées.

Aggee CHUGA

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