Agression rwandaise dans l’Est de la RDC : Les femmes congolaises jugent inopportune la rencontre entre Kinshasa et Kigali

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Une rencontre entre les deux chefs d’Etat, Félix TSHISEKEDI TSHILOMBO et Paul KAGAME, pourrait avoir lieu bientôt. Il reste toutefois à la médiation angolaise de préciser la date et le lieu.

Les relations sont très tendues entre les deux pays. Félix TSHISEKEDI avait indiqué il y a quelques jours qu’il ne rencontrerait Paul KAGAME que sous certaines conditions, dont le retrait immédiat des troupes rwandaises du territoire congolais.

Certains Congolais saluent cette initiative et d’autres disent que c’est inopportune car, le Rwanda ne manifeste aucune volonté de retirer ses troupes. C’est le cas de Bibiane TAKAISI, femme leader :

‹‹ Il n’y a pas eu des rencontres dans le passé, une feuille de route a été mise en place mais nous constatons tous que le Rwanda ne le respecte pas! Il continue avec les hostilités ; les femmes sont violées, la partie Est de la RDC toujours sous occupation, alors je ne vois pas la raison de plus d’aller rencontrer une telle personne ››, a-t-elle dit.

Et de poursuivre : ‹‹ Il faudrait prendre des mesures contraignantes pour apporter une paix durable dans la partie Est, que les femmes de ce coin vivent aussi dans la paix, le président de la Republique devra renforcer les forces de sécurité pour que nous puissions vivre réellement la paix ››.

Par ailleurs, la coalition de l’opposition congolaise LAMUKA critique pour sa part ce qu’elle qualifie de “revirement” de Félix TSHISEKEDI car, selon LAMUKA, seule une solution militaire ramènerait le respect entre les deux pays, position soutenue par Bibiane TEKAISA :

‹‹ En tant que femme politique, je dirais qu’il faut faire la guerre au Rwanda, en dehors de cela, il faudrait que la RDC coupe les relations diplomatiques avec tous les pays qui soutiennent le Rwanda y compris la communauté internationale ››, a-t-elle conclu.

Notons que cela fait plus d’une année que les rebelles du M23 occupent plusieurs zones du Nord-Kivu, où les femmes et les enfants sont les principales victimes de leurs exactions. Le Rwanda est accusé de soutenir ces rebelles, mais a toujours démenti tout lien entre Kigali et le M23.

Christian MUKAYA

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