En ce 1er mai 2025 où l’on célèbre la journée internationale du travail, POURELLE INFO a tendu son micro à celles qu’on entend rarement, mais dont le travail est essentiel.
Dans les marchés, les maisons, les terrasses, les centres de santé ou au coin de la rue, elles sont là, debout, actives, résilientes.
Elles sont infirmière, vendeuse des fruits et des pains, ménagère, tenancière de bar, ou encore gérante de malewa (restaurant de fortune).
Elles travaillent pour nourrir, éduquer, soigner et donner un sens à la vie.
Elles nous ont parlé, nous les avons écoutées.
Yolande, femme de ménage – La dignité par le service

Depuis deux ans, Yolande travaille comme domestique. Avec humilité, elle s’occupe des tâches ménagères notamment la restauration d’une famille. « J’arrive très tôt à mon travail pour préparer le fufu à mes patrons avant d’entamer autres travaux ménagers » nous a-t-elle dit.
Pour elle, ce travail est une source de dignité, de stabilité pour sa famille. Elle fait un appel à la conscience professionnelle pour toutes celles qui veulent s’engager dans ce travail.
Bibiche PALA, tenancière de terrasse -Résister et entreprendre

Elle est une vendeuse de boissons et gérante d’un bar. Son quotidien est rythmé par les défis, notamment les jeunes drogués qui perturbent parfois l’ordre. Mais Bibiche tient bon : « Je vends pour épauler mon mari. Un seul doigt ne suffit pas pour laver le visage », a-t-elle fait savoir.
Son message est clair : « aucune femme ne devrait rester inactive ».
Chantal, vendeuse d’avocats – Le commerce comme outil d’émancipation

Depuis six ans, elle vend des avocats pour scolariser ses enfants. Malgré l’insécurité et les escroqueries, elle garde le cap. « Je vends pour mon indépendance financière . Le commerce me rend autonome et épanouie ».
Elle appelle les femmes à sortir de l’inertie : « Même le sel et le piment peuvent être achetés grâce à une petite activité», a-t-elle mentionné.
Caty, gérante de malewa – La fierté dans l’assiette

Levée à l’aube, elle cuisine pour des infirmiers et docteurs venus en pause déjeuner . Ses plats font la réputation de son restaurant de fortune appelé Malewa à Kinshasa .
« Je ne gagne pas grand-chose, mais je suis fière de ce travail qui me permet de nourrir mes enfants ».
Sa fierté est son carburant. Elle incarne la ténacité au féminin.
Djeny INDAWA, infirmière neurologue – Servir avec humanité

En blouse blanche depuis 10 ans, elle soigne souvent des patients agités. Elle a choisi ce métier après une enfance marquée par la maladie. « Je voulais être utile. Je ne peux pas rester femme au foyer. La femme a aussi une mission dans ce siècle », lance-t-elle.
Entre la maison et l’hôpital, Djeny jongle avec courage et assure ses responsabilités.
Toutes ces femmes ne sont pas célèbres,
mais elles sont très utiles et leur apport est essentiel dans le quotidien de plusieurs .
Le 1er mai n’est pas réservé aux podiums ou aux discours officiels, il appartient aussi à ces femmes de l’ombre, travailleuses acharnées, bâtisseuses silencieuses. À travers leur courage quotidien, elles font tenir des familles, des quartiers, bref toute une société.
En les écoutant, POURELLE INFO choisit de célébrer la vraie force du travail féminin.
Ézéchiel NGAMANIA
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