Des dirigeants du monde ont salué le visage du courage de Gisèle PELICOT le jeudi 19 décembre 2024 après la condamnation de son ex-mari à 20 ans de réclusion criminelle, pour l’avoir violée et fait violer par des dizaines d’inconnus dans le sud-est de la France.
Les 51 accusés ont tous été reconnus coupables jeudi des faits de viols, tentative de viols ou agression sexuelle, écopant de peines allant de trois ans de prison dont deux avec sursis à 20 ans de réclusion criminelle.
‹‹ Quelle dignité. Merci Gisèle Pelicot ››, a réagi sur le réseau social X le Premier ministre espagnol Pedro SANCHEZ, à la tête d’un pays considéré comme pionnier dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, et qui a adopté depuis une vingtaine d’années une législation très pointue, notamment sur la notion de consentement.
La ministre espagnole de l’Egalité, Ana REDONDO, a annoncé qu’un nouveau centre d’accueil pour les femmes victimes de violences sexistes dans la région des Asturies nord porterait le nom de Gisèle PELICOT.
‹‹ Avec courage, vous êtes sortie de l’anonymat pour vous battre pour la justice. Vous avez donné une voix forte aux femmes du monde entier. La honte est toujours du côté de l’agresseur ››, a affirmé le chancelier allemand Olaf SCHOLZ sur X.
Gisèle PELICOT est devenue « le visage du courage » pour le New York Times qui décrit la façon dont son image est devenue pour le monde entier le symbole d’un tournant collectif, comparée au manifestant debout devant les chars de Tiananmen en 1989 ou à la femme en rouge, symbole du mouvement de contestation de 2013 en Turquie.
« C’est une femme dont le mari a pu réussir à détruire la vie mais qui n’a pas réussi à la détruire, elle, et dont l’image a transcendé le procès pour devenir le catalyseur du changement », dit le quotidien américain.
Grâce NGOMA