Situation dans l’Est de la RDC : « La Belgique n’apporte pas son appui militaire mais appelle à la paix et au respect des accords » affirme Hadja Lahbib

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La situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo reste très préoccupante, la désescalade loin d’être effective. Les différents engagements pris ne sont pas respectés. 

Sur le terrain, les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda poursuivent leur offensive et la conquête des nouveaux territoires.

À Bujumbura, les Chefs d’État de l’EAC ont eux-mêmes constaté “la non-application de la feuille de route du mini-sommet de Luanda par le M23”. Ce mouvement qualifié de “terroriste” par Kinshasa, travaillant en collaboration avec l’armée rwandaise, ne s’est pas retiré du territoire congolais, violant ainsi les résolutions de Luanda.

Ceci a été constatée par la Belgique, qui par le canal de sa ministre des affaires étrangères, regrette ces faits :

‹‹ Si certains ne respectent pas ces accords, ils doivent se remettre autour de la table pour comprendre pourquoi ces accords ne sont pas respectés ? Est-ce que les uns profitent de la faiblesse des autres ? Est-ce que la RDC est victime de ses propres faiblesses comme certains l’avouent? ou parce qu’il y a aussi la volonté de ne pas appliquer ces accords et  certains profitent du chaos? C’est sur toutes ces questions qu’il faut travailler », a indiqué Hadja Lahbib, qui a séjourné à Kinshasa, à Luanda et a eu des entretiens, notamment avec le président Félix Tshisekedi et le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula.

Alors que la diplomatie semble avoir nettement échoué, Bruxelles n’entend pas actionner une autre option :

« Nous ne pouvons pas nous mêler, impliquer ou forcer les parties prenantes à appliquer les accords qu’ils ont eux-mêmes signés » a dit la cheffe de la diplomatie belge.

Contrairement à l’opinion congolaise qui attend un appui militaire, comme c’est le cas en Ukraine, Bruxelles dit être là « pour appeler au dialogue, apaiser les esprits, demander aux différentes parties de se remettre autour de la table et d’appliquer les engagements qu’ils ont pris ».

Pour Hadja Lahbib, la RDC doit définir clairement ses attentes vis-à-vis de la communauté Internationale, avant un quelconque appui de la Belgique pour mettre fin à cette guerre qui endeuille le Grand Congo depuis plus de 25 ans et dont les premières victimes sont les femmes et les enfants.

Christian Mukaya

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