La Belgique rend leur identité aux métis de ses ex-colonies : un résultat salué par Hadja LAHBIB

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La Diplomate Hadja LAHBIB, cheffe de la diplomatie belge a soutenu le travail du service des archives de l’État belge qui a permis à plus de 250 métis de l’ex-Congo belge, du Rwanda ou du Burundi, qui avaient été arrachés et privés des siens pendant la colonisation, d’engager un travail de recherche sur leurs origines.

Les Archives générales du royaume (AGR) ont annoncé avoir reçu de la part des métis ou de leurs descendants, 268 demandes d’accès à des documents qui ont permis, dans 70% des cas, d’identifier des liens familiaux ou des données sur leurs origines qui leur étaient jusqu’alors inconnues. Résultat d’un travail de recherche salué par les ministres belges et la cheffe de la diplomatie Hadja LAHBIB qui compte parmi ces derniers.

« Être coupé de ses racines c’est terrible (…) On a contribué à cette histoire, il faut qu’on puisse contribuer à la réparer aujourd’hui » a affirmé Mme LAHBIB devant des journalistes.

La Belgique a été la puissance coloniale du Congo (aujourd’hui République Démocratique du Congo, ex-Zaïre), le Ruanda-Urundi ( Le Rwanda et le Burundi aujourd’hui). Ces pays ont ainsi vécu la colonisation de la puissance Belge.

Pendant la période coloniale, des milliers d’enfants métis nés d’un père belge et d’une mère africaine ont été arrachés à leurs différentes familles maternelles pour être placés à l’écart de la population, souvent dans des orphelinats ou des pensionnats gérés par des congrégations catholiques.

La plupart n’étaient pas reconnus par leurs pères et privés d’actes de naissance. Ils ne devaient se mêler ni aux Blancs ni aux Africains, ce que le gouvernement belge a admis être de la « ségrégation ciblée » près de soixante ans après les indépendances.

En avril 2019, le Premier ministre belge de l’époque, Charles Michel, a présenté des excuses officielles pour « les injustices et les souffrances » subies par ces métis.

Une des conséquences concrètes a été le lancement, fin 2019 par les archives belges, d’un projet de recherche consistant à réunir des documents d’archives éparpillés et permettre un accès public. Des missions ont été menées dans les ex-colonies et au Vatican notamment.

Lundi 08 mai, un bilan à mi-parcours de ce travail censé se poursuivre jusqu’en 2026, a été présenté en présence des ministres belges impliqués (Affaires étrangères, Coopération, Politique scientifique).

Notons que Hadja LAHBIB a souligné que les Affaires étrangères, qui ont hérité des documents de l’ex-ministère des Colonies et disposent de près de 10 km de linéaires d’archives africaines, en ont déjà transféré 5 km vers les AGR . Pour elle, c’est un travail colossal qu’il faut poursuivre.

Précieuse Boyo

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